TOGBE Crépin Le bien-être de la femme en matière de paix et sécurité continue d’être la préoccupation des acteurs de la société civile intervenant dans ce domaine. C’est dans ce cadre que la section Bénin du Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace Cedeao (REPSFECO) a organisé jeudi 11 juin 2020 à Cotonou, un atelier de validation du plan d’action national pour la composante femme paix et sécurité du cadre de prévention des conflits de la Cedeao.
Prendre connaissance du plan d’action de la composante femme paix et sécurité du cadre de prévention de la Cedeao, mais aussi du plan d’action du Bénin en s’inspirant de celui adopté par les ministres en charge du genre des pays de l’espace Cedeao. Tel est le but visé par l’atelier organisé par la section Bénin du Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace Cedeao (REPSFECO). Pour Blandine Yaya Sintondji, présidente du Réseau, cette activité est importante d’autant plus qu’elle met l’accent sur deux points capitaux.
« La composante CPCC-FPS est un important pas en avant pour la Cedeao, étant donné qu’il exprime non seulement les questions de prévention des violations des droits des femmes et la protection de leurs droits en période de conflits, ainsi que les questions liées à la sécurité, mais il met également en exergue la nécessité de la participation des femmes à la paix et à la sécurité à tous les niveaux, tout en abordant certaines questions de changement structurel », a fait savoir Blandine Yaya Sintondji.
A en croire le représentant de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), la mise oeuvre du plan d’action de la présente composante permettra de prendre en compte les préoccupations, les besoins et les contributions des femmes dans la prévention des conflits et leurs résolutions. Ainsi, Lamine Amine Touré trouve que c’est donc une occasion pour la société civile et les mécanismes nationaux de promotion de paix et de sécurité dans les États membres de la Communauté, de travailler ensemble et d’identifier des mesures propres pour la prévention des conflits.
De son côté, la secrétaire générale du ministère des affaires sociales et de la microfinance, Elise Kossoko Kossouho, représentant sa ministre, a reconnu le mérite du Repsfeco pour avoir mis les petits plats dans les grands pour la réussite de l’atelier. Aussi, voudrait-elle une fois encore, compter sur les participants, valeureux et ardents acteurs de protection de la femme et de la promotion du genre pour qu’au terme des travaux, le Bénin dispose du plan d’action national consensuel et validé dont la mise en oeuvre efficace et efficiente permettra une meilleure prévention et gestion des conflits en vue du renforcement de la sécurité et de la paix entre toutes les catégories de la nation.
Résultats des travaux
Il faut préciser que les travaux dudit atelier ont effectivement été effectué dans une bonne ambiance. Et ceci, grâce à la qualité des suggestions et contributions émises par les participants dans l’élaboration du document qui servira de plan d’action pour le présent projet, durant les prochaines années.
Genèse et objectif du REPSFECO
Le Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace Cedeao (REPSFECO), est une organisation du droit privé, à but non lucratif, indépendante, apolitique et non confessionnelle. Il a vu le jour le 28 juillet 2009 à Abidjan en Côte d’Ivoire, pays qui abrite le siège du Réseau jusqu’au 5 avril 2017, date où il a été transféré à Dakar au Sénégal. Il a été créé sur initiative de Centre de la Cedeao pour le développement du genre (CCDG). Structure qui continue d’apporter son appui technique et financier au Réseau depuis sa création à ce jour. Le Repsfeco est représenté dans tous les 15 pays membres de la Cedeao à travers ses cellules nationales. La section du Bénin a été créée le 15 mai 2014 à Cotonou.
Le Repsfeco se donne pour objet, de coordonner et d’optimiser les rôles et initiatives des femmes dans la prévention des conflits, le maintien de la paix et de la sécurité. Il s’occupe également des opérations de reconstruction post-conflit et la promotion des droits humains particulièrement ceux des femmes et des autres groupes vulnérables, pour assurer une paix durable dans l’espace Cedeao en général et au Bénin en particulier.
