Congo-Parlement : le vénérable Justin Goma Gabou dévoile stratégie pour développer l’apiculture

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Le Sénat a examiné et adopté avec amendement le rapport 71 de la commission Economie et Finance relatif au projet de loi portant règlement définitif du budget de l’Etat exercice 2020, le 9 décembre 2021. Au cours de cette séance plénière, le vénérable Justin Goma Gabou a fait une communication pour présenter son business plan portant sur le développement de l’apiculture professionnelle au Congo.

L’initiative à caractère économique, social et environnemental de Justin Goma Gabou l’a conduit à créer une coopérative agropastorale « Ya Diyi » pour le développement de l’apiculture professionnelle au Congo, qui s’inscrit sur la droite ligne de l’orientation du chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, à l’endroit des parlementaires, à savoir « un parlementaire, un champ ». L’objectif poursuivi est d’engager le Congo sur la voie de la diversification de l’économie, avec pour point d’encrage l’agriculture au sens large.

Avant de présenter sa stratégie développement, ce que le ministre en charge des relations avec le parlement, Pierre Mabiala, a désigné sous le vocable de « Business plan », le président fondateur de la coopérative agropastorale « Ya Diyi » s’est d’abord appesanti sur l’objet et ensuite sur les motivations qui ont présidé au lancement de ce qu’il appelle « aventure » dont l’issue, selon lui, était incertaine au Congo.

« Comme vous le savez, l’apiculture dont nous allons parler ici est une branche de l’agriculture qui consiste à élever les abeilles » a souligné , d’emblée , le vénérable Justin Goma Gabou, avant de préciser que le but était d’exploiter les produits de la ruche que sont le miel, la cire, la gelée royale, le pollen, la propolis et même le venin d’abeille, largement utilisé dans les traitements de certaines maladies inflammatoires. « C’est donc un secteur qui a toute sa place dans le développement durable et la diversification de l’économie, le social et la protection de l’environnement », a-t-il soutenu dans sa communication.

Au sujet des motivations, le vénérable a expliqué que, tout était partie de l’expérience d’un jeune homme de son quartier livrant, de temps en temps, quelques bouteilles de miel auprès des petits commerçants mais dont les revenus n’étaient pas conséquents pour pouvoir s’occuper valablement de sa petite famille. S’en sont suivis après les conseils des collaborateurs qui ont permis le rapprochement auprès des techniciens disposant des connaissances plus approfondies. L’orateur a consulté également les outils d’information et de communication. Cette expérience a été une véritable mine d’or, avec à la clé, la découverte de plusieurs pays africains et ceux de la sous-région de l’Afrique centrale (Cameroun, Rwanda, Angola, etc.) qui, selon lui, se sont lancés depuis plusieurs années dans le développement du secteur apicole.

En parcourant les statistiques dans tous les documents disponibles, a-t-il noté, le constat est amer. « …le Congo, notre pays, ne figure nulle part sur la longue liste des pays africains producteurs et exportateurs de miel, situés au Nord et au Sud du Sahara », a martelé le vénérable Goma Gabou qui a ajouté que, le dernier appel du président Sassou-N’Guesso lancé en direction des députés et sénateurs du Congo exhortant, chacun d’eux, à disposer d’un champ, lui a permis de choisir le sien.

Une stratégie bien élaborée

Au cours de cette communication, les sénateurs ont été, en outre, édifiés sur les stratégies de développement élaborés par le fondateur de la coopérative agropastorale « YA Diyi » pour que le secteur apicole puisse apporter sa part au PIB et hisser le Congo pays au rang des pays africains producteurs et exportateurs de miel. Cette stratégie a été résumée en plusieurs points notamment la création d’une école de formation en apiculture professionnelle et d’autres centre de formation dans les autres département du Congo, ainsi que des plantations renfermant des espèces d’arbres et des plantes qui attirent les abeilles pour la fabrication de miel.
De même, le vénérable Goma Gabou entend installer une usine de fabrication des ruches et construire une mielllerie. A cela, il faut ajouter les possibilités de disposer des textes juridiques destinés à protéger intégralement l’abeille actuellement menacée par les techniques désastreuses de cueillette de miel. Les autres actions envisagées consistent à l’utilisation des techniques garantissant la protection de l’environnement de l’abeille, l’obtention d’une certification pour garantir la qualité des produits et les conditions d’exportation à l’extérieur et la création d’une fédération d’Apiculteurs congolais pour booster ce secteur d’activité.

Le petit calcul auquel s’est livré l’orateur dans sa communication, entre la vente du baril du pétrole et celui du miel, a donné des résultats très concluants. Pour lui, la capacité du baril de pétrole est, en effet, de 159 litres. Lorsque ce baril atteint le niveau de 70 dollars américain, son prix correspond à 42000 FCFA, alors que la tonne de miel équivaut à 750 litres, sur le marché international et son prix tournait, il ya peu de temps, autour de 2000 dollars américain. Ainsi, a-t-il soutenu, comparé au prix de baril de pétrole de 159 litres vendu à 70 dollars, soit 42000 FCFA, celui du miel reviendrait à 424 dollars. Il revient au gouvernement de soutenir ce projet.

Le président du Senat, Pierre Ngolo, avant de lever la séance plénière a demandé aux sénateurs de capitaliser la communication du vénérable Goma Gabou. Cet exemple du vénérable, a-t-il souligné, est à suivre. « Je l’encourage à persévérer sur cette voie et aux uns et aux autres de suivre cet exemple pour aller vers le développement de ce secteur ». Il a ajouté qu’au niveau local où le prix du litre de miel oscille entre 3000 et 5000 FCFA, le montant correspondant à la vente de 159 litres de miel serait compris entre 477000 et 795000 FCFA.

La réaction a été la même de la part du gouvernement congolais. Pour le ministre en charge des relations avec le parlement, Pierre Mabiala, le projet de business plan présenté par vénérable Goma Gabou a pratiquement intéressé le gouvernement. Il a promis faire des rapports à l’endroit du chef du gouvernement, avec copie au ministre de l’agriculture, pour répondre à l’appel lancé aux autres congolais et de créer une dynamique forte.

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