Congo – Brazza : la Haute autorité de lutte contre la corruption prône l’intensification de la lutte

Ce jeudi 29 décembre 2022, à Brazzaville, le président de l’autorité de lutte contre la corruption, Emmanuelle Olitta Ondongo, a procédé à l’ouverture d’une session d’information des cadres relevant de cette institution.

Placée sous le thème : « les droits humains et la lutte contre la corruption au Congo », cette rencontre de renforcement des capacités en vue de lutter efficacement contre la corruption et tous les autres vices qui minent la société congolaise, s’est tenue en présence du ministre congolais du contrôle d’État, de la qualité du service public et de la lutte contre les anti valeurs, Jean Rosaire Ibara, en compagnie du représentant par interim du système des Nations unies au Congo, Lucien Manga.

La corruption en République du Congo est devenue un fléau qu’il faut combattre par tous les moyens. Les cadres de l’institution en charge de de cette question qui prennent part à cet atelier de formation, vont acquérir des armes pour mettre fin à ces pratiques devenues systématiques que le chef de l’État congolais, Denis Sassou-N’Guesso, avait dénoncées lors de son message sur l’état de la Nation devant le parlement réuni en congrès, le 28 novembre 2022.

« L’objectif c’est de permettre aux cadres de la H.a.l.c d’améliorer leurs connaissances sur les droits humains et l’évaluation des politiques publiques, en vue de renforcer la lutte contre la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilées », a fait savoir Lucien Manga, coordonnateur par intérim du système des Nations unies, qui a souligné qu’il y a des échanges après les exposés présentés par les experts des Nations-Unies.

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En effet, cette session organisée conjointement par le haut-commissariat des droits de l’homme des Nations-Unies et la H.a.l.c, est la première en son genre. Et, elle se tient dans un contexte où ce fléau a atteint des proportions importantes dans le pays, matérialisées par des services monnayés dans les administrations publiques.

« La République du Congo, à l’instar d’autres pays, a mis en place une haute autorité de lutte contre la corruption. Elle dispose également des cadres institutionnels appropriés pour la promotion des droits humains. Notre objectif c’est de rendre cette institution plus performante », a une fois de plus indiqué le représentant qui a reconnu le rôle que cette institution joue depuis sa mise en place, avant de réitérer la volonté du système des Nations-Unies d’accompagner le Congo dans la lutte contre ce fléau en vue d’atteindre les objectifs de développement durable à l’horizon 2030.

Améliorer la situation des personnes et le fonctionnement des Etats, l’unique objectif de la lutte

Emmanuel Olitta Ondongo, le président de la H.a.l.c a indiqué que « l’acte de corruption commis correspond à une atteinte à un droit fondamental consacré tant par la Déclaration universelle des droits de l’homme de décembre 1948 que par la Constitution du 25 octobre 2015. La lutte contre la corruption et la question des droits de l’homme vise un seul et même objectif : celui d’améliorer la situation des personnes et le fonctionnement des Etats. On ne saurait parler de la lutte contre la corruption sans abordée la question des droits de l’homme ».

Aussi, a-t-il fait savoir que l’institution qu’il préside est plus que déterminée à intensifier la lutte contre ce fléau qu’est, dans le pays, ce qu’est le cancer dans le corps humain.

Il a émis, enfin, le vœu de voir s’installer un partenariat définitif entre son institution et le haut commissariat des Nations-Unies de lutte contre la corruption pour son éradication au Congo.

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