Meschac Degbetchi 
Le procès de l’ex – directeur général de la police nationale, Louis Philippe Houndégnon, et de son coaccusé, Camille Cossi Amoussou, a connu un premier rebondissement. Initialement prévu pour ce lundi 16 décembre devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), le procès n’a pas connu son verdict et a été renvoyé au 27 janvier 2025.
Cette décision fait suite aux nombreuses exceptions de nullité soulevées par la défense. Devant le juge, les avocats de Houndégnon et d’Amoussou ont contesté la régularité de la procédure, mettant en avant des irrégularités lors de l’arrestation et de la détention provisoire de leur client. Ils ont notamment dénoncé les conditions d’arrestation qu’ils jugent arbitraires, ainsi que des mentions inexactes dans le mandat de dépôt.
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Le ministère public a, pour sa part, rejeté ces accusations, affirmant qu’aucune preuve ne venait étayer les allégations de la défense. Le procureur a demandé au tribunal de rejeter les exceptions de nullité et de maintenir les deux accusés en détention provisoire.
Après délibération, la CRIET a décidé de renvoyer le dossier au 27 janvier prochain afin d’examiner minutieusement les arguments des deux parties. Cette décision offre un délai supplémentaire à la défense pour renforcer son argumentaire et au ministère public pour apporter des éléments de réponse.
Ce nouveau report alimente les débats autour de cette affaire qui suscite une vive attention de l’opinion publique béninoise. Les avocats de la défense comptent bien saisir cette nouvelle opportunité pour obtenir la libération de leurs clients.
