Bénin Regard 
En sa qualité de président du comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, le Président de la République du Congo, Denis-Sassou N’Guesso, a effectué du 9 au 11 décembre 2024, une visite de travail en Libye. A Tripoli comme à Banghazi, le chef de l’Etat congolais a appelé les protagonistes libyens, à signer la charte de réconciliation nationale et le document de justice traditionnelle.
L’un des moments forts de cette visite de travail du président de la République en Libye a été sa rencontre, dans une ambiance conviviale, avec le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed El-Menfi à Tripoli. Denis Sassou-N’Guesso a saisi l’occasion pour rappeler à son interlocuteur la stratégie de l’union africaine sur le dossier libyen, à savoir faire signer aux parties en conflit, la charte de réconciliation nationale et le document de justice traditionnelle. Ces documents qui constituent les principales conclusions du dernier sommet du Comité de haut de l’union africaine, tenue à Brazzaville visent à faire avancer le processus de pacification de la Libye.
Denis Sassou N’Guesso a, d’ailleurs, transmis les conclusions du dernier sommet de Brazzaville au président du Conseil présidentiel, tout en saluant les progrès significatifs réalisés par les parties en conflits. Il a également souligné la nécessité d’unifier le pays par le biais d’un processus de réconciliation nationale, afin de favoriser la cohésion sociale et politique.
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« Malgré la complexité de la tâche, la mission du Comité de haut de l’Union Africaine sur la Lybie a été couronnée de quelques succès. Les progrès réalisés peuvent nous amener aujourd’hui à la réconciliation des libyens », a déclaré le Chef de l’Etat congolais au cours d’un point de presse coanimé avec le président du Conseil présidentiel libyen.
Pour Denis Sassou-N’Guesso, la charte de réconciliation nationale peut être signée d’ici mi-février si tous les acteurs se mobilisent pour cela. « … nous sommes venus apporter la contribution du Comité de haut niveau de l’Union Africaine, au nom de l’Afrique pour que les libyens élaborent la charte de réconciliation nationale », a-t-il poursuivi lors de cet échange avec la presse, avant d’appeler à une mobilisation tous azimuts pour l’atteinte de cet objectif d’ici février 2025.
« … nous appelons ce moment de tous nos vœux et nous sentons des frémissements, nous voyons la vie reprendre ici en Libye, l’espoir est permis », a espéré le président Denis Sassou-N’Guesso, soulignant que la signature de la charte de réconciliation sera un « moment historique et émouvant ».
Au cours de son séjour Libyen, Le président du Comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye, a rencontré directement les différents protagonistes au conflit libyen, en usant de ses riches talons de fin négociateurs. Il a également conféré avec le premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah à qui a délivré le même message sur l’unité et la réconciliation des filles et fils de la Libye.
Cap sur Benghazi
Le Chef de l’Etat congolais a fait le déplacement de Benghazi, deuxième ville située à l’Ouest du pays et capitale de la province libyenne de Cyrénaïque. Dans cette localité, Denis Sassou-N’Guesso a rencontré d’autres figures emblématiques de la crise libyenne, à l’instar du Maréchal Khalifa Haftar, commandant en chef de l’armée nationale libyenne.
Le président Denis Sassou-N’Guesso et le Maréchal Haftar se sont dits très préoccupés par la résolution durable de la crise en Libye, pays autrefois, havre de paix, qui doit redevenir l’une des « pépites d’or d’Afrique », en raison de son riche sous-sol et de son emplacement géostratégique sur le continent africain, ont estimé les deux interlocuteurs.
Khalifa Haftar a, à cette occasion, rassuré le président du comité de haut niveau de l’Union Africaine, qu’il s’investit sans relâche à redorer le blason terni de la Libye, de la région du sahel ainsi que de la méditerranée. « Les solutions africaines aux problèmes africains », a notamment soutenu le Maréchal libyen.
Le président Sassou-N’Guesso s’est, en outre, entretenu avec la délégation des tribus libyens qui lui ont fait part de leurs préoccupations évoquées lors des rencontres organisées antérieurement dans le cadre de la réconciliation nationale. Selon ces délégations, la médiation de l’Union Africaine est plus fiable quant à la prise en compte de leurs exigences traditionnelles.
Au cours d’une audience avec le Denis Sassou-N’Guesso, le premier ministre du gouvernement libyen de l’Est, Oussama Hamad, lui a exprimé les remerciements du gouvernement de l’Est libyen pour ses efforts consentis en faveur de la recherche d’une paix durable en Libye. Oussama Hamad a rassuré Denis Sassou-N’Guesso de l‘accompagnement sans faille de son gouvernement quant à l’aboutissement heureux du processus de réconciliation nationale en Libye.
Après un séjour rempli des entretiens constructifs et fructueux avec l’ensemble des parties prenantes à la crise libyenne, le Chef de l’Etat congolais a regagné Brazzaville, la capitale congolaise, le 12 décembre 2024, aux premières heures de la matinée.
