Le Bénin est en deuil. Une attaque terroriste d’une rare violence a visé une position de l’armée béninoise au « triple point », zone frontalière avec le Burkina Faso et le Niger, faisant au moins 28 morts parmi les forces de défense et de sécurité selon des sources sécuritaires.
L’assaut, mené par des groupes armés lourdement équipés, s’est produit dans la nuit de mercredi à jeudi. Les terroristes ont surpris les soldats dans leur position, ouvrant un feu nourri. Le bilan est lourd : en plus des 28 militaires tués, plusieurs autres ont été blessés.
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Cette attaque est la plus meurtrière subie par l’armée béninoise depuis le début de l’insurrection jihadiste dans la région. Elle vient rappeler la fragilité de la situation sécuritaire dans le nord du pays, malgré les efforts des forces armées pour sécuriser la zone.
Le président Patrice Talon, qui avait reconnu lors de son discours sur l’état de la nation la difficulté de la lutte contre le terrorisme, a condamné avec la plus grande fermeté cet acte barbare. Il a appelé la population à l’unité et à la solidarité face à cette épreuve.
Une région sous tension
Le « triple point », zone frontalière entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, est devenu un foyer de tensions ces dernières années. Les groupes armés profitent de la porosité des frontières pour mener des attaques et se ravitailler. Cette attaque rappelle la nécessité d’une coopération renforcée entre les pays de la région pour lutter contre ce fléau.