TOGBE Crépin De sanglantes altercations qui sont survenues le 14 décembre dernier sur le campus d’Abomey-Calavi, entre les membres de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) et ceux de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb). Face aux médias, l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb) a déploré ces actes et a appelé ses organisations soeurs à la paix et à la réconciliation pour le bien de la communauté universitaire.
Voici ci-dessous l’intégralité de la déclaration du président de l’UNEB
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CONFERENCE DE PRESSE DE L’UNEB PAR RAPPORT A LA
BAGARRE ENTRE UNSEB ET FNEB
Appel à l’unité, la paix et la consolidation des valeurs de coopérations
Chers membres de la presse,
Dans la matinée du mardi 14 décembre 2021, j’ai été tenu informé de ce que, une délégation de l’UNSEB s’est rendue au niveau d’un des amphis où les étudiants de la FAST étaient en plein cours pour passer un communiqué. Arrivée sur les lieux, l’accès lui a été refusé par les membres de la FNEB. Ces derniers ont exigé une autorisation dérivée par la FNEB à la délégation de l’UNSEB avant de leur donner accès aux amphis.
« Nous n’avons besoin d’une autorisation quelconque de la fédération pour passer une information aux camarades Étudiants » ; «L’UNSEB est une organisation estudiantine autonome et indépendante au même titre que l’UNEB et la FNEB ». Telle a été la réplique des UNSEBIEN aux membres de la FNEB. C’est dans cet atmosphère de tiraillement qu’un affrontement a éclaté. Des amphis au bâtiments des organisations estudiantines en passant par le restaurant U, cette bataille sanglante à fait plusieurs blaisés graves et d’énormes dégâts matériels.
Chers journalistes, tous ces faits sont la preuve irréfutable d’une guerre de leadership entre les organisations qui découle d’une mauvaise interprétation des textes régissant l’élection des organisations estudiantines les plus représentatives. En effet, au regard du décret Présidentiel N°2017-485 du 02 octobre 2017 définissant les modalités de collaborations des organisations estudiantines avec l’État et les autorités des universités publiques en République du Bénin ; au regard de l’arrêté Ministériel 2018 N°016/MESRS/CAB/DC/SGM/DGES/CTAAPDS/SA/004SGG portant modalités de collaborations des organisations estudiantines avec l’État et les autorités des universités publiques en République du Bénin. Et selon l’article 21 de l’arrêté Rectoral N°056-2018/UAC/SG/SA009MESRS/18 portant
règlementation de l’élection des organisations estudiantines à l’Université d’Abomey Calavi, qui stipule que : « La non obtention des suffrages requis n’impliquent en aucun cas la dissolution ou l’inexistence des organisations estudiantines qui continuent de jouir de leurs libertés fondamentales ».
Ce qui voudra dire que l’UNSEB, la FNEB et L’Union Nationale des Étudiants du Bénin (UNEB) quel que soit l’issue des élections ; qu’elle soit première, deuxième, troisième ou même non
représentative continuera d’exister et de jouir de toutes ces libertés fondamentales tellesques :
-le droit de porter l’information aux camarades étudiants dans les amphis,
– le droit de favoriser le plein épanouissement des étudiants,
-le droit de bénéficier de l’accompagnement technique et financier de l’État par le biais des plus représentatives… etc.
Au vu de tout ça, nous, Union Nationale des Etudiants du Bénin (UNEB), en tant qu’organisation estudiantine sœur (la première officiellement reconnue en République du Bénin) autonome et indépendante des autres, lançons un appel fort et urgent à l’UNSEB, à la FNEB et à toute la communauté estudiantine à une maitrise des émotions afin que le mouvement étudiant et les revendications se fassent dans la paix et dans un esprit de concorde qui nous permettra d’effacer cette mauvaise image et d’entrer dans l’avenir.
Déjà les médias et les réseaux sociaux mettent en avant le caractère violent du mouvement étudiant sans vraiment considérer la justesse et l’importance de la plateforme revendicative pour l’amélioration des conditions de l’étudiant béninois. Mieux, ils guettent nos dérapages parce qu’assez souvent nos actes (le dernier affrontement en date en l’occurrence) leur en donne l’occasion.
Avant 2016, le début de notre fragilisation accélérée, les trois (03) organisations estudiantines (UNEB, FNEB et UNSEB) se mobilisent pour défendre une cause ou pour combattre un projet (de loi en général). Aujourd’hui, le mouvement étudiant est de plus en plus difficile et les victoires sont rares.
Depuis l’avènement des élections des organisations estudiantines les plus représentatives, les Assemblées Générales sont assez clairsemées et les paroles dissidentes se taisent ou soient
marginalisées. Au même moment, nos sièges dans le Conseil National de l’Education, dans le Conseil d’Administration du Centre des Œuvres Universitaires Sociales, dans la Commission Nationale des Bourses et Aides Universitaires (CNaBAU) et dans bien d’autres instances de décisions nous sont arrachées.
Il est temps que FNEB, UNSEB et l’Union Nationale des Etudiants du Bénin (UNEB), nous nous asseyons pour poser les bonnes questions :
-La question de la relecture du décret du 17 mars 2017 portant attribution des bourses et aides
universitaires ;
-La question de la privatisation imminente (gestion déléguée) des œuvres du COUS ;
-La généralisation prochaine des frais d’inscription à tous les étudiants ;
-Les faux frais dans les Unités de Formations et de Recherches ;
-La question de représentativité de nos organisations dans les instances de décision ;
– L’amélioration du modèle de financements de nos activités par le COUS… etc.
Pour finir chers journalistes, cette conférence vise à rappeler aux organisations sœurs que conformément à l’article 21 de l’arrêté rectoral, qu’elles sont toutes égales et jouissent toutes des mêmes libertés sur le plan organisationnel. Alors qu’aucune organisation quel que soit son rang ne manœuvre dans le but de soumettre à sa domination une autre organisation.
Chers Présidents, consolidons les valeurs de coopérations. Ceci est une invite de l’Union Nationale des Étudiants du Bénin (UNEB) à la paix et à la réconciliation pour le bien de la communauté universitaire.
Vive la diversité de pensées,
Vive l’unité d’action,
Vive l’UNEB
Pour le Bureau Exécutif National
Le Président
Oscar Mètogbé AKPACLA
