Congo : les occupants illégaux des emprises des casernes militaires de Barnier, Mont Mambou et Ndouo sommés de déguerpir dans un délai de 45 jours

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Depuis ce 21 février 2023 est en vigueur une notification de mise en demeure, préalable au déguerpissement, d’un délai de 45 jours, pour tous les occupants illégaux des 400 mètres d’emprises de part et d’autre des casernes militaires de Case Barnier, de Mont Mambou et de Ndouo. Pierre Mabiala, ministre d’Etat, des affaires foncières et du domaine public, avec son collègue, Charles Richard Mondjo, de la défense, ont accompli, ce mardi, cet acte conformément à la loi.

L’Etat a l’obligation constitutionnelle de protéger les citoyens et les biens. Tirant les enseignements des explosions du 4 mars 2012, ayant occasionné d’importants dégâts humains et matériels, le gouvernement avait pris la décision de délocaliser les casernes loin des habitations. Pour qu’il en soit ainsi il avait acquis des parcelles dans les différents sites identifiés pour la construction des nouvelles casernes militaires. Case Barnier, Mont Mambou et Ndouo, dans le 7ème arrondissement Mfilou, de la ville capitale avaient été choisis pour accueillir des camps militaires.

Dans la perspective de leur construction des citoyens ayant acquis des parcelles situées tant dans le périmètre retenu tant dans les emprises de 400 mètres aux abords de chaque camps avaient été indemnisés au terme d’une enquête parcellaire réalisée par les techniciens en la matière.

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Malgré cette décision gouvernementale les occupants des lieux n’ont pas bougés et l’Etat se doit de faire appliquer la loi et lutter contre l’incivisme foncier.

Agissant au nom de la loi, les ministres Pierre Mabiala et Charles Richard Mondjo ont remis aux occupants illégaux la notification de mise en demeure préalable au déguerpissement, qui court déjà du 21 février au 6 avril 2023.

La descente des membres du gouvernement pour s’adonner à cette tache préalable au déguerpissement a débuté à la case Barnier. Le constat sur la spoliation du domaine public, sur ce site, fait ressortir 928 occupants, répartis ainsi qu’il suit : parcelles construites habitées 167 ; parcelles construites non habitées 133 et parcelles vides 628.

Conformément à la loi, les deux membres du gouvernement ont délévré des notifications de mise en demeure à occupants illégaux, ainsi qu’à mairie, afin que chacun prenne les dispositions de quitter les lieux dans un délai de 45 jours.

Le même exercice s’est poursuivi sur le site de Mont Mambou. De la présentation des lieux faite par le Colonel Julien Lembe Lepouba, commandant le 401ème bataillon d’infanterie, chef du site, il en découle 100 occupants illégaux dont 7 de la force publique, 93 constitués par d’autres catégories de la population et 497 parcelles recensées, dont 28 habitées, 69 non habitées et 400 non construites. Il en outre, il en ressort de cette présentation la présence de bâtis et autres activités humaines sur les zones non constructives, notamment sur les versants à fortes pentes et aux abords des emprises de la route.

La boucle de cette descente avec le même exercice a été la visite du site de Ndouo. Le Colonel Bob Richel Issassi-Openda, chef du site Alpha 2 et commandant le 402ème bataillon d’infanterie de la 40ème brigade d’infanterie a mis à la disposition des membres du gouvernement les informations essentielles de ce site. Ainsi, il comporte 120 parcelles construites et habitées, 63 parcelles construites non habitées et 30 parcelles ou terrains non bâtis, soit un total de 213 parcelles.

En somme la situation générale, ainsi présentée est préoccupante. Gouverner c’est prévoir, l’Etat est obligé d’agir pour protéger et les casernes et les populations contre toute éventualité. En conséquence 45 jours est le délai à respecter pour quitter les lieux. Le cas échéant, la force reviendra à la loi. L’Etat procédera au déguerpissement forcé de tous ces occupants illégaux.

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