Digitalisation : vers la consolidation d’une administration publique numérisée au Congo

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Un séminaire interministériel des directeurs ainsi que des responsables des systèmes d’information et d’informatique de l’administration publique, tenu les 14 et 15 septembre 2022, à Brazzaville, a posé les bases de l’accélération de la Transformation Numérique du Congo. Ce séminaire s’était assigné pour objectif d’assurer l’émergence d’un espace de travail collégial et harmonieux favorisant le partage des ressources, des connaissances et de l’expertise dans le secteur de l’informatique et des télécommunications dans l’administration publique.

Plusieurs responsables des institutions de l’Etat ont pris part à cette rencontre, notamment les ministres, les directeurs généraux, les coordonnateurs des projets de l’Etat, les directeurs des systèmes d’information des administrations de l’Etat et les experts engagés dans la transformation numérique du Congo.
Ce séminaire de deux jours aura été l’occasion de relancer les activités du pole des directeurs et responsables des systèmes d’information ou informatique. Les échanges et autres discussions ayant meublés ces assises avaient pour finalité d’accroitre l’accès des populations mal desservies à l’internet haut débit, d’améliorer la capacité du gouvernement à fournir les services publics adaptés au numérique.

Dans ce sens, intervenant au cours de ce séminaire, le ministre Léon Juste Ibombo, des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, a présenté cette tribune comme un moment de repenser la façon de faire sur l’accélération de la circulation de l’information et des effets qu’elle produit dans les domaines d’activités pour développer les administrations et de nouvelles solutions, afin de repérer en continu les pistes d’amélioration des services actuels.

Selon lui, la culture numérique s’enracine de manière irréversible dans le quotidien des citoyens et que grâce au numérique, de nouvelles formes de travail sont apparues, à l’instar du télétravail, de la télémédecine, de la télé-éducation et de l’inclusion financières à travers la fin-tech et le mobile money.
Cette tribune à laquelle prenaient part les cadres et sachants de plusieurs a été mis à profit pour passer en revue tous les mécanismes qui se mettent en place pour digitaliser au maximum le Congo.
C’est le cas, entre autres de deux structures, placées sous la tutelle du ministère des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, ont fait l’objet d’un exposé. La première, à vocation sous-régionale, le projet Central African Backbone (CAB), a été présentée par son coordonnateur national, Michel Ngakala, tandis que la seconde, à vocation nationale, est le projet d’accélération de la transformation numérique (PATN), dont le coordonnateur est Francis Seck Mangouani.

Présentant le projet CAB-Congo, son coordonnateur national, Michel Ngakala, a fait le point des chantiers en cours d’exécution par le Projet CAB et perspectives. Aussi, a-t-il soutenu, au sujet des infrastructures d’interconnexion des Etats à fibre optique, que les travaux du lot 1 sont achevés. Il s’agit du réseau en fibre optique entre le Congo et Cameroun, long de 341km en voie terrestre Ouesso-Ntam (frontière-Cameroun). S’agissant du lot 2, pouvait-il poursuivre, les travaux de construction du réseau en fibre optique entre le Congo et la République Centrafricaine (RCA), ont débuté avec la construction des sites techniques(Shelter). Il s’agit des shelter des tronçons, Pokola-Ouesso-Kabo-Bomassa (Côté-Congo) et Lidjombo-Bayanga-Salo (Côté-Centrafrique), Long de 285km ce réseau Congo-RCA est sous-fluvial, une première en Afrique d’ailleurs. Ce réseau servira de point de dépendance des vaisseaux, pouvait marteler Michel Ngakala, tout en annonçant la fin des travaux pour novembre 2022.

Pour ce qui est des travaux de construction et de l’opérationnalisation du Datacenter national et secondaire, Michel Ngakala a fait savoir que le processus de construction est déjà engagé avec les Avis d’Appel d’Offre et le choix de la société adjudicataire. Il reste la signature de contrat avec cette société, afin que les travaux de construction de ces deux Datacenter congolais soient lancés.

Par ailleurs, le coordonnateur du projet PATN, Francis Seck Mangouani s’est prêté au même exercice. Car ce projet de l’accélération transformation numérique au Congo est en cours d’exécution. Certains membres de l’Unité de Coordination de ce Projet (UCP) ont déjà été choisis et ont commencé le travail avec le concours du Projet de Reforme Intégrée su Secteur Public (PRISP)
D’après Francis Seck Mangouani, la structure dont il a la charge se présente comme un atout pour permettre la transformation digitale du Congo.
Les avantages du projet d’accélération de la transformation numérique
Le projet d’accélération de la transformation numérique (PATN) permettra l’accélération de la transformation numérique sur les stratégies clés du gouvernement congolais, telles le Plan National de Développement (PND) (2022-2026), la stratégie nationale de transformation numérique Vision Congo Digital 2025, ainsi que l’initiative Économie numérique pour l’Afrique de la Banque mondiale, qui soutient la mise en œuvre de la Stratégie de transformation numérique de l’Union africaine pour l’Afrique (2020-2030) et les priorités de la Banque mondiale pour la région Afrique de l’Ouest et centrale 2021-2025.
Ce projet, au regard des conclusions de ce séminaire, favorisera l’accès inclusif à la connectivité haut débit via le renforcement du cadre réglementaire et institutionnel et la mise en place d’un marché du haut débit axé sur la concurrence.

Il va appuyer, par ailleurs, la transformation numérique du pays en mettant l’accent sur l’utilisation productive du haut débit dans la prestation de services publics numériques. Il financera également la connectivité des zones isolées, la création d’un Intranet gouvernemental sécurisé, un portail unique pour les services en ligne aux citoyens, et de multiples systèmes d’information pour mieux gérer les services aux citoyens.
Le projet cible un large éventail de bénéficiaires avec un accent particulier sur les utilisateurs finaux du haut débit, soit la population générale du Congo, les entreprises, les agents publics, les instituts de formation formels et informels, les incubateurs locaux, les personnes dans les régions peu desservies par les services publics, en particulier les groupes vulnérables, tels que les femmes, les jeunes, les personnes en situation de handicap.

Le projet devrait, par ailleurs, accroître la disponibilité du haut débit mobile 3G pour 404 000 personnes supplémentaires, offrir à 3 000 personnes la possibilité d’acquérir des compétences numériques certifiées de base à avancées, et permettre à 75 000 personnes par jour d’accéder aux services numériques soutenus par le projet.

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