Congo – Hommage : la République reconnaissante de l’ancien ministre Gabriel Entcha-Ebia

0Shares

Décédé le samedi 11 décembre 2021, à Brazzaville, l’ancien ministre Gabriel Entcha-Ebia, a été inhumé ce mercredi 5 janvier 2022, au cimetière du Centre-ville de Brazzaville. Peu avant sa mise en terre, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, au nom de la République, lui a rendu hommage.

Le hall du palais des congrès affiche un décor sombre en cette matinée du 5 janvier. Le Congo honore l’un de ses serviteurs, Gabriel Entcha-Ebia. Avant le recueillement du président de la République devant le catafalque supportant la dépouille mortuaire de l’ancien ministre, ancien ambassadeur et magistrat, le président du conseil supérieur de la liberté de communication, Philippe Mvouo, pour l’avoir connu et côtoyé a fait l’éloge funèbre du défunt.

Déroulant son oraison funèbre le président du conseil supérieur de la liberté de communication, a dressé le parcours de Gabriel Entcha-Ebia, tel qui l’a vécu et tel que le monde l’a connu. « Votre fidèle et honnête serviteur s’en est allé », pouvait-il introduire son propos en s’adressant au président de la République.

Gabriel Entcha-Ebia naquit et fit son primaire à Souanké, son collège à Ouesso dans le département de la Sangha, son lycée et l’université à Brazzaville, avant de couronner son talent de magistrat à Paris en France. « Gabriel Entcha-Ebia, le magistrat vient de tirer sa révérence », s’est ’exclamé Philippe Mvouo, qui n’a pas manqué de louer les qualités de l’illustre disparu. Ainsi, a-t-il sou ligné, Gabriel Entcha-Ebia fit montre d’un talent légendaire lors du réquisitoire de la prestation de serment du président de la République, en sa qualité de procureur général, au cours de l’audience solennelle de prestation du serment du président de la République, en 2002, il avait fait un plaidoyer mémorable sur l’État.

Avec une plume alerte, l’ancien procureur général était l’auteur de plusieurs œuvres littéraires notamment “Djiha”, son unique œuvre fictionnelle ; cinq essais dont, “800 jours au ministère de la Fonction publique et de la réforme de l’Etat”, en 2009 ; “Les institutions de la République du Congo”, en 2010 ; “Congo : 50 ans d’indépendance pour quel avenir ? “, en 2010, “Le moment de choisir la parole au peuple souverain”, en 2015, et “Adieu Madiba », préfacé par le président Denis Sassou-N’Guesso. Gabriel Entcha-Ebia devient-il immortel. Et à Philippe Mvouo de s’interroger : « Quel opuscule as-tu omis ce samedi 11 décembre 2021.

En effet, pour l’orateur, le samedi 11 décembre est le jour où « Entcha-Ebia a pris l’option de se plonger dans un sommeil qui ne connaitra plus de réveil ». Tout le monde passera par-là, pouvait reconnaître Philippe Mvouo, avant de s’adresser pour la dernière fois au commis de l’Etat qui s’en va : « Va mon ami, va mon frère, va brave fils de ma mère, à dieu monsieur le juge, à dieu, l’écrivain, à dieu monsieur le ministre ».
Gabriel Entcha-Ebia naquit en 1956 à Souanké, dans le département de la Sangha. Il a été ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat de 2002 à 2005 ; Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits humains de 2005 à 2007, puis ministre des Postes et télécommunications, chargé des Nouvelles technologies de l’information et de la communication en 2007.

Magistrat hors classe, il est diplômé de l’université Marien-Ngouabi et de l’Ecole nationale de la magistrature de Paris, section internationale, et ancien procureur général près la Cour suprême du Congo. Gabriel Entcha-Ebia fut, également, Ambassadeur du Congo au Nigeria de 2009 à 2012 et en République centrafricaine de 2012 à 2017.

0Shares

Lire le précédent

Bénin – Conseil des ministres : compte rendu de la session du 05 janvier 2022

Lire la suite

Congo – Social : plus de 14.000 ménages pauvres bénéficiaires du projet Lisungi en 2021

Laisser un commentaire

Le plus populaire