Cherté de la vie au Bénin : la Cstb dit «Non» au gouvernement et présente plusieurs exigences

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La Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) a réuni tous les travailleurs de toutes catégories confondues vendredi 25 février 2022 pour un géant meeting à la bourse du travail de Cotonou. À l’occasion, ces derniers ont exprimé leur mécontentement aux divers traitements dont ils sont confrontés.

La situation socioéconomique actuelle n’est pas du tout reluisante au Bénin. Toute chose à laquelle la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) n’a voulu se taire. Ainsi, à travers un meeting retentissant, les travailleurs de toutes les catégories socioprofessionnelles ont exprimé leur ras-le-bol face à « la faim, la privation des libertés et la guerre imposée aux populations ».

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Dans la déclaration adressée au ministre d’Etat chargé du plan et du développement et à sa collègue du travail et de la fonction, le secrétaire général confédéral Nagnini Kassa Mampo, a exposé les problèmes actuels des travailleurs. Il en a profité pour présenter plusieurs exigences aux gouvernants. Il s’agit de :

1- la suppression des taxes et impôts injustes sur les produits de première nécessité et la diminution d’autres impôts et taxes ;

2- la concrétisation de la revalorisation des salaires des travailleurs promise par le Chef de l’Etat, de 60 % au moins, (SMIG, point indiciaire, hiérarchisation des salaires) et de façon subséquente, celle des pensions de retraite qui devra prendre effet pour compter du 1 janvier 2022 ;

3- indexation des salaires et rémunération au coût de la vie ;

4- le paiement des diverses dettes sociales aux travailleurs et à ceux qui sont à la retraite ;

5- la reprise de l’abattement sur nombre d’enfants à charge dans le calcul de IPTS devenu ITS ;

6- le retour dans le giron de l’Etat de l’Office National de Sécurité Alimentaire (ONASA) qui est indispensable et qui existe presque dans tous les pays du monde ou la création d’une structure jouant le même rôle contre la faim ;

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7- le recrutement de tous les aspirants comme agents de l’Etat bénéficiant des mêmes droits que les autres enseignants de l’Etat ;

8- le réglement des divers problèmes administratifs des travailleurs de tous les secteurs : santé, éducation, développement rural, finances, administration, transport, sécurité, sport, commerce, industrie, culture, eau, énergie, communication, télécommunication, collectivités territoriales, etc

9- le réglement des problémes administratifs des agents de la police républicaine liés à la fusion de la gendarmerie et de la police ;

10- l’établissement de la convention collective des dockers, le réglement des problèmes des releveurs du Port et de la ville ;

11- la sortie sans délai des contrats et le payement immédiat des arriérés de salaire des agents de santé et des enseignants du primaire, de la maternelle et du secondaire en fonction depuis 2008 et qui ont fait plus de 14 ans sans salaire ;

12- la réintégration des travailleurs arbitrairement radiés de la fonction publique notamment les 305 enseignants radiés pour fait de grève, les 27 policiers, le syndicaliste forestier Patrice TREKPO, les enseignants aspirants et tous les autres

13- le respect des libertés syndicales et des conventions internationales de travail

14- l’abrogation des lois scélérates, liberticides notamment celles restreignant le droit de grève, celle qui supprime les contrats à durée indéterminée et celles qui hypothéquent les libertés d’association, de manifestation et de presse

15- la liberation des travailleurs arbitrairement emprisonnés comme le camarade Laurent METONGNON et ses co-accusés, la libération de tous les prisonniers politiques, le retour au pays des exilés politiques et l’arrêt des poursuites judiciaires et administratives pour délit d’opinion;

16- la non implantation des troupes militaires françaises au Bénin car il est de notoriété publique comme l’a dit un politologue africain « lorsque les troupes françaises vont quelque part, les barkhanes suivent et les djihadistes suivent et prosperent ».

À noter que les protestataires ont signalé que ce meeting n’est que le lancement d’une longue série de manifestations que les travailleurs se disent engager à organiser afin de se faire entendre.

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