La journée mondiale du diabète, le 14 novembre 2022, a donné lieu, à l’hôpital général de Ngoyo, à Pointe-Noire, en République du Congo, à une journée thématique de sensibilisation sur les causes, conséquences et complications sur le diabète, ainsi qu’à un dépistage gratuit.
Véritable problème de santé publique touchant plus d’un demi-milliard de personne dans le monde, le diabète a été au cœur d’une vaste campagne de sensibilisation et de dépistage gratuit dans les hôpitaux généraux de pointe noire, parmi eux celui de Ngoyo. Alain Serge BIKINDOU, le directeur général de cette formation sanitaire plantant le décor a précisé que « 461 millions de personnes sont atteintes du diabète, nombreuses présentes des complications et d’autres décèdent même de cette pathologie ».
Poursuivant son intervention le directeur général de l’hôpital général de Ngoyo pouvait fixer l’auditoire sur le comportement à observer : « Avec une bonne éducation thérapeutique, avec une bonne prise en charge, on ne meurt plus du diabète. On vieillit avec son diabète, on vit avec son diabète. C’est pour cela que l’hôpital général de Ngoyo s’est donné pour mission d’accueillir cette journée thématique pour le bien-être des populations ».
D’autres exposés ont été faits sur ce tueur silencieux. Endocrinologues et médecins généralistes ont mis en lumière les causes, les conséquences et même les complications qui rangent plus de 150 milles personnes atteintes de cette maladie au Congo Brazzaville.
Pour Ben Dorel KYABAAMBU NKENDA, médecin endocrinologue-diabétologue à l’hôpital général de Ngoyo « Cette journée est très importante pour nous, les endocrinologues et médecins spécialistes, dans la mesure où elle nous permet de sensibiliser sur cette pathologie qui parfois semble être ignorée », pouvait-il soutenir avec de présenter la situation et la position de l’hôpital général de Ngoyo sur cette maladie : « Ici à l’hôpital général de Ngoyo il arrive parfois au moins qu’un patient sur deux hospitalisé soit diabétique. C’est dire que c’est une pathologie qu’est fréquente dans cet arrondissement ».
Le docteur Ben Dorel KYABAAMBU NKENDA n’a pas manqué de faire une exhortation en direction du grand public : « Pour ce qui ignore encore la maladie je vais leur inviter de se faire dépister dans les centres appropriés, en faisant une petite glycémie à jeun le matin. Et pour ce qui connaisse leur statut, de prendre en charge leur pathologie. Parce que le diabète est une maladie qui est silencieus ».
Les informations mise à la disposition de l’assistance ont donné lieu à des échanges et témoignages, qui, au finish ont permis aux convives de cerner la réalité la maladie du diabète. Monica BIBISSI participant à cette journée thématique pouvait réagir : « faire face à un enfant de 8 ans qui est diagnostiqué d’un diabète de type 1, qui a droit à trois insulines, donc trois doses par jour, c’est compliqué, surtout que le flacon d’insuline est à 8500francs/CFA », pouvait elle marteler avant de donner l’alerte « Vous avez forcément un proche dans votre famille qui souffre de cette maladie, qu’attendez vous pour agir. Cela veut tout simplement dire que cette salle nous sommes tous acteurs ».
Un mot sur la journée internationale du diabète
La Journée Mondiale du Diabète réunit la communauté mondiale du diabète autour d’une seule voix pour mobiliser et sensibiliser au diabète, invitant les individus et les communautés à porter l’épidémie de diabète au-devant de la scène.
Chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale du diabète le 14 novembre pour sensibiliser le grand public à la charge croissante de cette maladie et aux stratégies que l’on doit mettre en œuvre pour prévenir et faire face à la menace qu’elle représente.
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Le thème retenu pour l’édition de cette année est « Accès aux soins du diabète », tout comme l’année dernière, et comme cela est prévu en 2023, ce qui souligne l’importance des efforts déployés en matière de prévention et de riposte.
Les statistiques disponibles sur le diabète en Afrique témoignent de l’ampleur du défi à relever. En effet, 24 millions d’adultes vivent actuellement avec le diabète et l’on estime que ce nombre devrait augmenter de 129 % pour s’établir à 55 millions d’adultes d’ici à 2045. Le diabète sucré a provoqué 416 000 décès sur le continent l’année écoulée et devrait devenir l’une des principales causes de mortalité en Afrique d’ici à 2030.
Chose importante, le diabète est la seule principale maladie non transmissible pour laquelle le risque de décès prématuré augmente plutôt que de diminuer.
Parmi les facteurs de risque connus, nous pouvons citer les antécédents familiaux et l’âge, tout comme des facteurs de risque modifiables tels que le surpoids et l’obésité, les modes de vie sédentaires, la mauvaise alimentation, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool. Malheureusement, ces facteurs de risque modifiables sont en augmentation dans tous les pays de la Région africaine de l’OMS.
Et l’hôpital général de Ngoyo, s’inscrivant dans la dynamique de son rapprochement avec les populations, à la faveur de cette journée, a tenu à apporter sa contribution à la lutte contre cette pathologie. Une initiative qu’il entend pérenniser pour le bien-être des populations.
Il sied de retenir que la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, dans son mot à l’occasion de cette journée, s’adressant aux africains à réitérer l’importance que revêt une alimentation saine et équilibrée, couplée à une activité physique régulière, à la non-consommation de tabac, au maintien d’un poids sain et à une consommation modérée de l’alcool. Voilà des pratiques qui protégeront les personnes contre le diabète de type 2 et d’autres maladies non transmissibles.