A l’ouverture du segment de haut niveau du deuxième sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux, ce samedi 28 octobre 2023, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, a fait un plaidoyer en faveur de la mise en œuvre d’une stratégie commune pour stimuler les projets d’investissement dans la protection de l’environnement.
Près d’une vingtaine d’interventions ont meublé la cérémonie d’ouverture de ce 2ème sommet des trois bassins. Intervenant pour son allocution d’ouverture du sommet, le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-N’Guesso a fait une relation entre la forêt et la paix. Pour lui, le plaidoyer sur la paix ne peut se départir du plaidoyer sur la paix. En effet, « la forêt incarne le trait d’union entre l’homme et la nature et symbolise la médiation, donc le dialogue. D’où l’expression ‘’arbres à palabres’’», a expliqué Denis Sassou-N’Guesso. C’est pourquoi, il a lancé un appel pressant pour que « partout dans le monde les armes se taisent pour laisser place au dialogue ».
Le défi climatique interpelle toute la planète entière, a renchéri le président congolais qui a, ainsi, plaidé pour la mise en place d’une stratégie commune envers les bailleurs de fonds pour l’établissement d’une gouvernance mondiale efficace devant stimuler les projets d’investissement.
Nécessité de respecter les engagements
Le président de la transition gabonaise, Brice Olingui Nguema a été le premier à ouvrir le bal des interventions des chefs d’Etat. Il a souligné que l’heure est arrivée pour la communauté internationale de soutenir les efforts des pays africains dans la lutte contre les changements climatiques. « Le temps n’est plus aux promesses… », a-t-il martelé.
Le président kényan, William Ruto a emboité le pas à ce message en appelant la communauté internationale à respecter ses engagements pris lors du sommet de Paris consistant à apporter le montant de 100 milliards de dollars pour des solutions aux changements climatiques.
Avant d’appeler au renforcement de la coopération sud-sud entre les trois bassins, le président de Sao-Tomé et Principe, Carlos Vila Nova a attiré l’attention des participants au sommet sur la nécessité de passer à l’action.
Le président en exercice de l’Union Africaine et président des Comores, Azali Assoumani, le président de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi ont tous les deux loué l’initiative du président Denis Sassou-N’Guesso, tout en souhaitant que Brazzaville marque un nouveau départ dans la gestion durable des forêts.
A quelques jours de la tenue de la COP 28, le président en exercice de la COMIFAC, Evariste Ndayishimiye du Burundi a plaidé pour la mobilisation de 1 000 milliards dollars promis à l’Afrique. Le président de la Guinée Bissau, Umballo Cissoko a, de son côté, recommandé à ses pairs africains d’agir de façon responsable pour que « ce sommet marque une nouvelle ère pour protéger les merveilles de la nature des trois bassins tropicaux du monde ».
Intervenant par visioconférence, le président français, Emmanuel Macron a loué l’engagement des présidents Denis Sassou-N’Guesso du Congo et Lula Da Silva du Brésil, avant de s’engager à réformer le marché carbone. Emmanuel Macron a assuré son auditoire de sa foi en l’efficacité du multilatéralisme. Le président brésilien, Lula Da Silva a, également, par visioconférence, émis le vœu de voir les pays membres des trois bassins tropicaux arriver à la COP 28 avec une vision commune de la gestion durable de leurs forêts.
Le segment de haut niveau du sommet des trois bassins a été également meublé par les allocutions des présidents centrafricain, Faustin Archange Touadéra et équato-guinéen, Obiang Nguema qui ont tous invité les participants à adopter une stratégie commune.
Ainsi le rendez-vous de Brazzaville, après la série de discours et en huis-clos devait relever le défi, qu’est celui de la survie de la planète, en sauvant les trois bassins forestiers tropicaux mondiaux, en définissant une stratégie commune permettant de mobiliser les moyens nécessaires de leur protection durable.