Union Africaine : Brazzaville jette les bases de la tenue de la conférence de reconciliation nationale inter-libyenne

Brazzaville a donné le signal de la tenue de la conférence de reconciliation nationale inter-libyenne, le 28 avril prochain, à Syrte, en Libye. Réuni à Brazzaville, le lundi 5 février 2024, à Kintélé, le comité de haut niveau de l’Union Africaine, les autorités libyennes et d’autres acteurs impliqués dans ce dossiers, ont pris l’engagement de s’inscrire dans ce processus et ont salué les efforts dévoués de Denis Sassou-N’Guesso en faveur de la paix en Libye.

Engagement de Denis Sassou-N’Guesso pour le retour de la paix en Libye

Au terme des travaux, le Comité a salué le leadership du président Denis Sassou-N’Guesso, Président de la République du Congo, en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’UA pour la Libye. Le Comité a réaffirmé sa détermination à renforcer son soutien à l’organisation de la Conférence de réconciliation inter-libyenne et à la tenue des élections crédibles et transparentes, afin de consolider la paix, la sécurité et la stabilité en Libye.

Le besoin de convergence et de complémentarité des actions de l’Union Africaine, des Nations Unies, de la Ligue des États Arabes, de l’Union Européenne et des autres acteurs de la Communauté Internationale en faveur de la Libye a été jugé urgent et nécessaire par le comité, dans le but d’éviter la dispersion des efforts. Tenant compte des effets néfastes des ingérences extérieures sur les intérêts fondamentaux du peuple libyen, à ses aspirations légitimes, à la stabilité, à la paix, à la prospérité et au développement du pays, la réunion du comité a réitéré son appel à tous les acteurs extérieurs pour qu’ils cessent de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Libye.

L’appel de Brazzaville

Dans le même élan, le comité de haut niveau de l’UA sur la Libye a souligné la nécessité pour tous les combattants étrangers, les forces étrangères et les mercenaires de se retirer de la Libye, conformément aux résolutions de l’UA et des Nations Unies, selon le communiqué final des travaux qui précise que la Conférence de réconciliation nationale est convoquée pour le 28 avril 2024 dans la ville de Syrte.

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A l’ouverture de ces travaux, le président congolais, président du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, Denis Sassou N’Guesso a relevé que le sommet de Brazzaville est un tournant majeur dans la restauration de la paix en Libye. Une Libye « gravement morcelée, en quête de réconciliation avec elle-même ». Pour le chef de l’Etat congolais, « l’Afrique amputée de la Libye ne peut assurer longtemps cette infirmité ».

Le président du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye a appelé à la prudence des acteurs, en dépit des efforts réalisés dans le processus de réconciliation de toutes les parties impliquées dans la crise. Pour lui, « les avancées déjà réalisées n’autorisent guère tout élan d’autosatisfaction ». Denis Sassou-N’Guesso a salué, à grands-traits, le travail abattu par la grande commission préparatoire du forum de réconciliation, mise en place à Brazzaville et qui travaille sans relâche pour l’aboutissement heureux du processus de paix. Un processus en cours et pour lequel il a émis le vœu de le voir se consolider. « Le temps de la guerre est inexorablement révolu, nous allons vers le dénouement de cette tragédie. Dès lors, le retour de la paix ne peut se satisfaire des sourires de façade… », a déclaré Denis Sassou-N’Guesso. Il a appelé les acteurs libyens à faire preuve de responsabilité, le 28 avril 2024, lors du forum de réconciliation, afin de poser les bases de sortie de crise.

Mais la clé du succès du processus est aussi les moyens financiers. C’est pourquoi, Denis Sassou-N’Guesso a appelé à la mobilisation des moyens pour poursuivre la mission confiée à l’UA, pour l’organisation de la conférence de réconciliation. « Je lance un appel aux partenaires de développement, en l’occurrence les Nations Unies, de mobiliser les fonds nécessaires pour la mise en œuvre de la feuille de route dédiée à cette conférence », a déclaré le président du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye. Pour lui, « la légitimité des urnes vaut mieux que la spirale destructrice des armes ».

Réaffirmant la détermination de son pays à soutenir le peuple libyen dans sa quête de paix et de sécurité, Denis Sassou-N’Guesso a rassuré les participants au sommet de Kintélé que « la conférence inter-libyenne est un évènement jamais organisée en Libye depuis la grave crise survenue au pays en 2011 ».

Outre Denis Sassou-N’Guesso, la réunion du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye a été rehaussée de la présence du président en exercice de l’Union Africaine, le comorien Azali Assoumani du président de la Commission de l’Union africaine, du représentant spécial du secrétaire général des nations Unies en Libye, de la ligue des états arabes, ainsi que du président du conseil présidentiel libyen. L’Algérie était représentée par son premier ministre, Nadir Larbaoui.

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