TOGBE Crépin Après le rendez-vous manqué en septembre 2021, pour cause des mesures restrictives contre la Covid-19, la 2 ème édition du Festival international des films de femmes de Cotonou (FIFF Cotonou) a été effectivement lancée mardi 08 février 2022 dans la capitale économique du Bénin. C’était en présence de plusieurs autorités dont la vice-présidente de la république Mariam Chabi Talata et les amoureux du 7e art.
C’est désormais officiel. Le rideau de la 2ème édition du Festival international des films de femmes de Cotonou (FIFF Cotonou), vient d’être levé. Placé sous le thème « Regard du cinéma africain sur le pouvoir économique de la femme rurale », cette édition vise à mettre la lumière sur les femmes rurales à travers le cinéma.
Selon la présidente du comité d’organisation, Cornélia Glèlè, au-delà du cinéma, ce festival est une opportunité pour promouvoir et faire avancer les droits des femmes notamment celles rurales. « Nous plaidons donc pour toutes ces filles qui, au nom de la culture ou à cause de la précarité n’ont pas la chance de développer leur plein potentiel ou de concrétiser leurs rêves », a-t-elle laissé entendre. Toute chose qui a permis à l’actrice sénégalaise et militante féministe Fatou Jupiter Touré d’insister sur l’importance de la femme.
« La cause de la femme est la cause la plus noble. C’est la cause la plus chère. C’est un honneur de participer à ce festival en tant qu’invitée spéciale », a placé l’actrice sénégalaise avant de préciser qu’« aucun rêve n’est trop grand, tout rêve est possible ».
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Présente à cette cérémonie d’ouverture, l’ambassadrice de l’Union Européenne au Bénin a tenu à saluer la présence des femmes dans ce monde majoritairement masculin qui est celui du cinéma. À l’en croire, le thème de cette 2ème édition du FIFF Cotonou qui met la femme rurale au centre, est bien choisi. Car, la promotion de l’égalité du genre est une priorité pour l’union européenne.
Dans son allocution d’ouverture, Véronique Tognifodé Mewanou, ministre des affaires sociales et de la microfinance a d’abord félicité les initiateurs du festival puisque cela entre dans le cadre de la vision du chef de l’Etat Patrice Talon qui veut faire de l’art, un facteur essentiel du développement de l’économie béninoise.
La ministre a indiqué que le thème de cette édition est très évocateur et présente pour elle en particulier, un intérêt dans le contexte où son ministère a pour mission de promouvoir les femmes dans tous les secteurs d’activité afin de favoriser leur autonomisation. Et l’autonomisation socioéconomique est l’une des premières stratégies de lutte contre les violences basées sur le genre.
Mettre en lumière les femmes rurales dans leur diversité à travers une production cinématographique entre dans les perspectives de mon secteur qui mène actuellement des actions pour mettre en valeur le travail des groupements de femmes rurales qui nourrissent l’économie locale de notre pays.
Véronique Tognifodé Mewanou
Pour cette 2ème édition du FIFF Cotonou, le jury est composé de quatre personnalités averties du domaine cinématographique. Il s’agit de l’actrice béninoise Sandra Adjaho, du professeur d’histoire du cinéma à la sorbonne Charles Tesson, du producteur béninois Faissol Gnonlonfin et de la sénégalaise Ramatoulaye Mballo de Equipop.
Durant les cinq jours du festival (08 au 12 février), plusieurs activités sont programmées pour le bonheur des festivaliers. On peut citer :
des projections de films, des speed datings professionnels, une semaine de formation en critique cinéma, des activités de découverte, une séance avec l’invitée spéciale l’actrice sénégalaise et militante féministe Fatou Jupiter Touré et une soirée de distinction des lauréats.
Une sélection des films réalisés par des femmes abordant les sujets autour des droits des femmes sera faite et les meilleurs films seront primés.
À noter que cette deuxième édition du Fiff-Cotonou a été l’occasion pour les organisateurs de récompenser cinq (05) femmes pionnières du cinéma béninois et africain. Il s’agit de Tella Kpomahou, Laure Agbo, Jemima Catraye, Carole Akpé Lokossou et Christiane Chabi-Kao.
