Meschac Degbetchi 
La vaccination gratuite des enfants est organisée régulièrement par le gouvernement de la République du Congo, à travers le Programme de vaccination élargie (PVE), son organe technique en la matière. Du 29 au 31 mars 2024, a eu lieu le premier passage de la vaccination contre la poliomyélite, en faveur des enfants de 0 à 18 mois, dont les résultats provisoires, communiqués par le chef du programme élargi de vaccination, indiquent que 103% d’enfants ont été vaccinés.
La vaccination est, à ce jour, le moyen le plus sûr pour protéger les enfants de certaines maladies qui peuvent provoquer des complications et des séquelles, voire entraîner la mort et qui sont évitables, grâce à la vaccination.
Résultats provisoires encourageants au premier passage
Le Programme élargi de vaccination est l’exécutant de la politique gouvernementale visant à protéger les enfants les moins âgés, à travers la vaccination, notamment, contre la poliomyélite, la varicelle, la méningite et la rougeole. Assurant la couverture vaccinale du pays, le PEV organise, la vaccination permanente dans les centres de santé intégrés et les campagnes périodiques de vaccination contre la poliomyélite en visant les enfants de 0 à 18 mois.
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Les équipes déployées du 29 au 31 mars dernier pour le premier tour de cette campagne ont obtenu des résultats satisfaisants, selon Jonas Ebina, le chef du PEV. Dans une interview exclusive, accordée récemment, le chef du PEV a affirmé que contrairement aux résultats de 2022 (78%) et de 2023 (73%), les résultats provisoires de cette année 2024 sont très encourageants, a-t-il révélé, avant le 2ème passage prévu pour le mois de mai.
Vaccination gratuite selon un calendrier établi
Selon le chef du gouvernement, les campagnes de vaccination contre la poliomyélite sont organisées dans le pays pour riposter contre un cas environnemental déclaré, avant de préciser que les cas cliniques sont de moins en moins présents sur le territoire national. Le gouvernement a ainsi mis le vaccin gratuitement à la disposition de la population, afin de sauver les vies des jeunes enfants et des femmes en âge de procréer.
Les campagnes de vaccination viennent en appoint de la vaccination de routine qui se fait dans tous les districts sanitaires du Congo, a renchéri le chef du PEV qui a ajouté que la vaccination de routine consiste à vacciner les enfants à la naissance jusqu’à 18 mois, contre la tuberculose, le tétanos, la pneumonie à pneumocoque, la rougeole et la diarrhée et bien d’autres. Les doses des vaccins sont administrées aux enfants selon un calendrier établi par les services du PEV qui surveillent régulièrement les enfants vaccinés pour d’éventuelles manifestations indésirables post vaccin (MAPI) et pour la suite du processus de leur immunisation, a déclaré Monsieur Ebina.
A l’opposé de la vaccination au niveau nationale, la vaccination synchronisée faite concerne les pays frontaliers en cas d’une épidémie déclarée. Elle se fait à la même date dans tous les pays concernés.
Des obstacles d’ordre culturels et religieux
Dans la mise en œuvre de son plan de travail, le programme est confronté à quelques difficultés, notamment dans le suivi des patients. En effet, pour des raisons culturelles et religieuses, certains parents ne suivent pas le calendrier de vaccination de leurs enfants comme il se devait. D’autres parents écourtent la vaccination des enfants pour s’être déplacés d’un quartier à un autre. Néanmoins, nuance Monsieur Ebina, chaque fois que ces enfants sont retrouvés, il leur est administré des doses de rattrapage.
Grâce à la mise en place du programme « Mangouélé », a reconnu le chef du PEV, sa structure bénéficie de l’appui de l’Unicef. Ainsi, des messages sont envoyés à chaque parent pour lui rappeler le jour de la vaccination de son enfant.
