Zéro torchage, afin de réduire les émissions de gaz à effets de serres et promotion du gaz liquéfié peut l’essentiel des conclusions de la 5ème conférence internationale et exposition sur les hydrocarbures (CIEHC), qui a clos ses travaux, le jeudi 1er décembre 2022, à Kintélé, dans la banlieue Nord de Brazzaville.
Les lampions de la 5ème édition de la conférence internationale et expositions sur les hydrocarbures au Congo se sont éteints, ce 1er décembre, après 24 heures des travaux. Sur 1000 délégués attendus, 750 y ont pris part. Ils sont venus du Congo, de la RDC, de la RCA, du Nigéria, du Niger, du Sénégal, de l’Algérie. Les enjeux de la transition énergétiques ont été au centre des débats.
Le programme scientifique de la conférence a enregistré 75 présentations reparties sur 11 sessions et une table ronde ministérielle portant essentiellement sur les enjeux du secteur pétrolier et gazier en Afrique dans le contexte de la transition énergétique. Il faut retenir que l’idée émise par le ministre congolais des hydrocarbures sur la création d’une banque de l’énergie africaine, pour donner plus de contenu au vocable transition énergétique a été favorablement appréciée par les autres pays.
Les recommandations issues de tous ces échanges ont mis l’accent sur la valorisation du gaz, notamment l’appropriation par tous les pays africains de la décision réglementant le torchage des gaz dans les activités amont des hydrocarbures. La conférence a également recommandé à l’endroit du ministère des hydrocarbures du Congo de mener une réflexion sur le projet de valorisation de gaz de zéro torchage à l’horizon 2030. La conférence a aussi décidé de mettre en place de nouveau process de valorisation de gaz à l’effet d’atteindre le zéro torchage.
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« La CIEHC 5 a vécu et nous osons considérer que la tradition a été renouée, pour qu’aucune autre circonstance de même nature ne viendra troubler le rythme de cette conférence… », ainsi s’est exprimé, Bruno Jean Richard Itoua, ministre des hydrocarbures du Congo en clôturant les travaux, rappelant la parenthèse qu’a connu cette conférence, du fait de la pandémie à coronavirus. Il a appelé les acteurs de l’industrie pétrolière et gazière de travailler d’arrache-pied pour que la prochaine édition soit l’occasion de nouvelles innovations.
Il a profité de cette occasion pour partager avec les acteurs de l’industrie pétrolière et gazière sa vision sur l’avenir du continent. « L’avenir immédiat, c’est la poursuite des investissements, c’est-à dire les travaux pétroliers en terme d’exploration et de tout ce qui peut être fait pour améliorer la production. L’objectif est d’améliorer la production… ».
Bruno Jean Richard Itoua, a annoncé quelques horizons sur lesquels l’industrie pétrolière place ses espoirs. Il s’agit du gaz, qui est désormais, pour lui, un nouveau challenge. Le ministre congolais s’est dit heureux de que ce nouveau challenge s’engage à un horizon confirmé, avec notamment un projet en cours de développement. « Dernier trimestre 2023, nous aurons le premier baril exporté de gaz naturel Liquéfié. Ce gaz qui s’impose aujourd’hui comme étant la meilleure énergie de transition… », a-t-il rassuré.
A noter qu’avant la clôture des travaux, la dernière session de la CIEHC 5 a été consacrée aux leçons à tirer. Pour le directeur général d’Eni Congo, Mirko Araldi, la transition énergétique doit être une transition énergétique juste qui garantit l’accès à l’énergie à tous et la possibilité de développement de tous les pays. Rendez-vous a été pris en 2024 pour la CIEHC 6.