Le conseil mondial du panafricanisme (Comopa), comme il est de son habitude depuis plus de 20 ans, a organisé l’édition 2023 de son colloque biennale. Le lancement officiel dudit creuset d’échange et de réflexion sur la lutte panafricaine a eu lieu ce mardi 25 avril 2023 à l’Institut de Développement et d’Echange Endogène (Idée) à Ouidah. Pendant trois jours, des grands chercheurs et défenseurs des valeurs de l’Afrique vont confronter leurs connaissances pour le rayonnement du continent noir.
« Amener les dirigeants africains et surtout la jeunesse africaine à prendre conscience de la lutte menée par les dignes fils et filles de l’Afrique, une lutte qui prône l’indépendance totale de l’Afrique ». C’est en résumé, l’objectif principal de l’édition 2023 du colloque biennal international sur la lutte panafricaine du Conseil Mondial du Panafricanisme (COMOPA). Axé sur le thème « La lutte panafricaniste, regards croisés des grands hommes et perspectives pour des actions urgentes », ce colloque, selon le président du COMOOA, Kuassi Roger Sessou, vise à repenser le mouvement afin que les efforts, le travail abattu par les grands défenseurs des valeurs africaines ne soient pas vaines.
A l’en croire, c’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle. Ainsi, il faut que le panafricanisme intègre les habitudes de chaque africain. Il sera appuyer par le président du comité d’organisation dudit colloque, Prof Bienvenu Antonio.
Pour ce dernier, l’africain doit se reconnaître un partout sur le continent noir, se vendre cher et dire non à l’oppression. Il a, par ailleurs, montré les richesses de l’Afrique qui font d’elle un continent à respecter. Et pour ce respect, la jeunesse doit se réveiller afin de se lever comme un homme pour défendre les valeurs de son continent. Il n’a pas oublié de mentionner quelques dignes fils de l’Afrique qui ont déjà compris et font face à l’oppresseur contre vent et marée.
La parentation du programme du colloque a été faite par le secrétaire exécutif permanent du COMOPA, Prof Alphonse Gaglozoun et lancé officiellement par le Vice-recteur chargé des affaires académiques, Prof Patrick Houéssou. Ainsi, pendant trois jours, plusieurs chercheurs venus de différents pays africains et même européens vont se pencher sur la la situation actuelle de la lutte panafricaine.
Signalons que le colloque est divisé en deux volets et reparti en quatre panels. Le premier panel portera sur l’histoire du Panafricanisme : des grandes figures au développement de l’Afrique avec des modérateurs comme Houessou Patrick, Madame Ahotin, Atade Francis, Marc Alabi/Ambassadrice du Venezuela, Professeur Argenis Delgado. Le deuxième panel mettra l’accent sur les Soixante ans de l’Organisation de l’Unité Africaine : de l’OUA à l’UA. Il sera animé par Bienvenu Antonio, le Diplomate Ferdinand Montcho, Madame Simone Gbagbo et Professeur Basile Kounouewa, Dr. Patrick Hinnou.
Quant au troisième panel, L’Afrique dans les conflits mondiaux, fera l’objet de l’expertise de Alphonse Gaglozoun, de Atade Francis et de David Denny. Le dernier panel sera consacré aux homages du feu professeur Honorat Joseph Aguessy, un héritage panafricain contemporain et sera animé par son successeur, Roger K. Sessou, Juliette Kongo, MIR/Mère JAH et Adam Ghani. À ce grand rendez-vous scientifique, un vibrant hommage sera rendu au feu professeur Honorat Aguessy.
Pour rappel, le Conseil Mondial du Panafricanisme (CoMoPa) est une organisation non gouvernementale internationale créé en Avril 2007 à Ouidah au Bénin et regroupant les personnes morales et physiques ayant librement choisi de mettre ensemble leurs efforts et leurs ressources en vue de concrétiser les idéaux du panafricanisme pour le développement holistique des peuples africains et de la construction des Etats-Unis d’Afrique en s’appuyant sur les valeurs endogènes de l’Afrique, sur les valeurs universelles, sur la science de l’indicamétrie et sur toutes autres sciences pouvant assurer le rayonnement de l’Afrique ; de faire de l’Afrique, un État capable de mettre en valeur ses ressources au service des populations et de jouer dans le monde, son rôle d’acteur public au même titre que les autres puissances qui se sont appropriées le monde et ses richesses à leur seul profit, en excluant plusieurs milliards d’êtres humains du minimum vitale et en les cantonnant dans une misère sans fin, observée depuis l’invasion du monde par les soi-disant missions civilisatrices qui ont précédé la colonisation et l’esclavage et de redonner à l’homme africain où qu’il se trouve et à l’Afrique sa terre, sa dignité de mère de l’Humanité et de mère nourricière, sa vocation de continent de liberté, de respect de l’autre, de paix, de partage et d’humanisme, qui refuse les dominations mercantilistes qui l’assaillent depuis la nuit des temps.
Ainsi, pour atteindre ses multiples objectifs, le Ocomopa, organise chaque deux ans, un colloque pour penser panser les plaies qui rongent le développement du continent africain. C’est ainsi que cette année, les membres du bureau exécutif du Comopa conduit par Roger Kuassi Sessou a organisé un creuset de réflexion scientifique qui réunit de grands professeurs, des dignitaires, des têtes couronnées et des experts africains sur le devenir du continent noir.
Walter Gbessi