Du 4 au 5 juillet 2023, à Cape Town, en Afrique du Sud, se tient la réunion régionale d’examen des contributions africaines au Pacte Numérique Mondial. Le ministre du Congo-Brazzaville, Léon Juste Ibombo, des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, assurant la présidence du conseil des ministres de l’alliance SMART Africa, a ouvert les travaux en visioconférence.
La réunion de Cape Town devrait dégager une synergie et un dynamisme sur la position commune africaine face aux enjeux de développement du numérique au niveau mondial. Sur cette base, la contribution africaine au Pacte numérique mondial vise à positionner l’Afrique comme un acteur clé de l’écosystème numérique mondial. En se concentrant sur le développement des infrastructures, les compétences et l’éducation numériques, l’entrepreneuriat et l’innovation numériques, sans oublier l’inclusion numérique et la gouvernance des données. Aussi les participants devraient s’employer à aboutir à des recommandations qui intègrent cette dimension.
L’invite de Léon Juste Ibombo
Présentant les défis de l’heure, le ministre Léon Juste Ibombo a invité l’ensemble deqs pays africains à œuvrer l’accès des populations aux infrastructures large bande. Ce qui permettra d’accélérer le développement de l’entrepreneuriat numérique. Grâce à des partenariats et à la collaboration, l’Afrique devra créer une économie numérique florissante qui favorise le développement durable, autonomise sa population et contribue à une connectivité significative.
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« D’ailleurs la qualité des participants et des thématiques soumises en examen traduisent, à nos yeux, les aspirations de l’Afrique à relever les défis », a précisé le ministre Léon Juste Ibombo, dans son allocution.
Ces challenges, selon lui, portes sur la mise en œuvre de la Zone de libre échange continentale africaine avec la suppression de 90 pourcents des droits douaniers en vue d’accroître le commerce en ligne au sein d’une union douanière continentale. A cela s’ajoute la réduction du coût élevé de l’usage de l’internet. Leurs tarifs dans certains pays africains ne favorisent pas l’usage de l’internet pour tous.
Il y a aussi, par les défis, la construction et l’entretien des infrastructures technologiques indispensables à l’accès et aux services d’internet. Plus de 700 millions d’africains y sont privés faute d’électricité. La cybercriminalité, faute pour certains de des pays africains de disposer des politiques et stratégies globales adaptées en matière de cybersécurité.
Il faut, également, aller vers la culture de l’innovation numérique garantissant l’accès aux technologies numériques à des prix abordables, ainsi qu’à la mise en œuvre des stratégies numériques nationales, sous régionales et régionales, grâce à une coopération fructueuse entre pays africains dans les domaines, notamment de la fiscalité numérique, la sécurité des données et des informations transfrontalières.
Le pacte numérique mondial
Le pacte numérique mondial constitue une opportunité pour l’Afrique de contribuer au développement d’un avenir numérique plus inclusif et équitable. A l’ouverture des travaux de ces assises, le ministre Léon Juste Ibombo a rappelé aux participants que la politique du gouvernement congolais s’inscrit dans cette vision. C’est pourquoi tous les autres États membres devraient œuvrer dans cette perspective, qui épouse les aspirations de l’Union Africaine, au travers de sa stratégie de transformation numérique. Une stratégie dont les opportunités d’investissements pourront Booster la réalisation des objectifs de développement durable dans le continent africain.
Au cours de cette réunion de 48 heures, a précisé le ministre Léon Juste Ibombo, il s’agira de porter haut les contributions de l’Afrique au pacte numérique mondial. Il n’a pas manqué d’énumérer les attentes de l’Afrique dans cette marche vers le développement numérique.
Si avec une population en croissance rapide, l’Afrique a un rôle prépondérant à jouer dans la réalisation de cette fin ultime des Nations Unies, à savoir le développement numérique, il est plus que capital de promouvoir la coopération numérique et la nécessité de façonner une vision commune pour un avenir numérique sûr et bénéfique. Dans ce cadre, le rapport du Secrétaire général propose la mise en place d’un Pacte numérique mondial, énonçant les principes d’un environnement numérique ouvert, libre et sécurisé.
A l’évidence, le Pacte numérique mondial vise à établir des principes et des réglementations partagés pour guider le développement numérique et promouvoir la confiance, l’inclusivité et la durabilité. En s’engageant activement dans ce processus et en apportant sa contribution, soutient le ministre Léon Juste Ibombo, l’Afrique va contribuer à façonner le Pacte et influencer les actions de la communauté internationale pour relever les défis et opportunités numériques.
Le Congo qui préside le conseil des ministres de l’Alliance SMART Africa œuvre à la promotion d’un avenir numérique qui profite à tous, favorise l’innovation, protège les droits de l’homme et promeut les valeurs mondiales, par la mise en place du centre africain de recherche en intelligence artificielle (CARIA) et bien d’autres initiatives qui mobilisent autant de financement des partenaires pour la transformation digitale du pays.
Au demeurant et pour faciliter ce processus, une plate-forme en ligne a été créée, à partir de laquelle les parties prenantes, c’est par ce truchement que les délibérations issues de cette rencontre de Cape Town, seront soumises comme contributions et points de vue, en vue d’accéder aux ressources pertinentes. Ainsi, les contributions recueillies éclaireront les délibérations du Pacte numérique mondial, qui devrait avoir lieu en 2024 dans le cadre du Sommet du futur.