Bénin Regard 
Les langues se délient, mais à tort, au sein de l’opinion nationale sur les voyages à l’étranger du président Denis Sassou-N’Guesso. La question a figuré au menu d’une émission diffusée, le 8 Août 2023, sur la télévision nationale congolaise (Télé Congo). Trois invités, répondant aux questions de la présentatrice, Aline France Etokabeka, y ont apporté des éléments de réponses.
Présentée par Aline France Etokabeka, l’émission « Heure de vérité », diffusée sur Télé Congo a reçu le 8 Août, Sydney Adoua-Bongo, point focal du sommet des trois bassins au ministère des affaires étrangères et des congolais de l’étranger, Emile Gankama, journaliste et écrivain congolais et Brice Sévérin Pongui, avocat et expert en environnement.
Une onction diplomatique nécessaire au rayonnement du pays
Expliquant les déplacements réguliers du président Denis Sassou-N’Guesso hors du pays, Sydney Adoua-Bongo a fait observer que tout chef d’Etat incarne la souveraineté nationale et internationale de son pays. Ainsi, les déplacements du chef de l’Etat congolais « ne sont pas fantaisistes ou d’agrément », a-t-il soutenu. La dernière visite du président à Paris, par exemple, a été très capitale parce que, ce sommet avait pour but de repenser le système financier mondial. Car, il y avait une injustice à corriger, a-t-il estimé.
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Pour lui, la diplomatie congolaise est très écoutée, très avancée, notamment dans le domaine du climat. Le point focal du sommet sur les trois bassins au ministère des affaires étrangères a précisé, par ailleurs, la différence entre la politique étrangère et la diplomatie. Pour lui, « la politique étrangère est le canevas, un peu, le plan général qui est décliné par le chef de l’Etat et la diplomatie, qui en est la mise en œuvre ».
Il a, par ailleurs, énuméré trois composantes de la diplomatie congolaise. Il s’agit, entre autres, de la composante classique incarnée par le ministère des affaires étrangères, sous les très hautes instructions du président de la République ; la composante économique menée par le ministère en charge de la coopération internationale et enfin la composante environnementale. « C’est tout cela qui fait que le président est toujours tenu de nous représenter sur ces différents plans », a-t-il expliqué.
Emile Gankama a, quant à lui, estimé que la fréquence des visites du président de la République à l’étranger est le signe de la crédibilité du Congo à l’extérieur.
Une diplomatie économique appuyant pour une économique diversifiée.
Le projet de gouvernement du président Denis Sassou-N’Guesso met l’accent, notamment, sur la diplomatie économique, l’intégration régionale et sur la diplomatie environnementale. Sydney Adoua-Bongo a soutenu que dans le cadre de la diversification de l’économie, le Congo a mis en avant la diplomatie économique.
Il est de bon aloi que le Congo soit présent à des sommets comme celui de l’Amazonie, selon le point focal du sommet des trois bassins au ministère des affaires étrangères. « Quand il (Denis Sassou-N’Guesso) reçoit l’invitation de son homologue brésilien, il a intérêt à répondre favorablement à cette invitation, puisque le Congo lui-même entend organiser des tribunes internationales et, ce n’est ainsi que les autres chefs d’Etat étrangers pourront venir ».
Pour la bonne marche de l’Etat, a martelé Emile Gakama, le président a l’obligation de prendre des contacts à l’extérieur pour porter la voix du Congo, et qui pense, en outre, que ces déplacements sont justifiés « …en tant que journaliste et écrivain je vois que l’opinion bruit un peu de ce que le président bouge beaucoup, mais c’est à juste titre, à mon avis ».
