Sommet Russie-Afrique : Denis Sassou-N’Guesso invite les générations actuelles à relever les défis du développement du continent

2ème sommet Russie-Afrique, de Saint-Pétersbourg, le président Denis Sassou-N’Guesso, dans son allocution devant les chefs d’Etat et de gouvernement présents à ces assises, a proposé quelques pistes de réflexion sur les grands défis de développement de l’Afrique.

Selon le président Denis Sassou-N’Guesso, les défis d’hier sont totalement différents de ceux d’aujourd’hui. Pour lui, « aujourd’hui, le défi pour les générations actuelles porte sur le développement de l’Afrique, afin d’assurer le bien-être de deux milliards d’Africains attendus d’ici l’année 2050 ».

Le chef de l’Etat congolais a relevé que pour faire face à ce défi, « l’Afrique ne peut se passer de l’accompagnement des amis, des partenaires ». Il a soutenu que « hier, pour l’Afrique, les défis étaient dans l’unité, de libérer le continent de la colonisation, de vaincre l’apartheid et de conquérir l’indépendance ». Dans ce combat, a-t-il rappelé, « l’Afrique avait bénéficié du soutien de l’ancienne URSS, pendant les s des libérations. Le tout dans un élan de solidarité appelé à l’époque, « l’internationalisme ».

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Les freins du développement de l’Afrique

Dans son intervention, Denis Sassou-N’Guesso a relevé les obstacles majeurs au développement de l’Afrique. Il s’agit notamment du difficile accès à l’électricité et du manque d’infrastructures. « On constate qu’à ce jour, six cents millions d’africains n’ont pas accès à l’électricité », a-t-il martelé, avant de préciser qu’il : « … ne saurait y avoir de libre-échange et de libre circulation des personnes et des biens sans des voies de communication modernes, notamment des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, aéroportuaires et les télécommunications ».

La zone de libre-échange continentale africaine est une vision salvatrice pour l’Afrique. Mais celle-ci « … ne peut avoir de contenu que si elle est adossée à des infrastructures de communication viable », selon le chef de l’Etat congolais qui a plaidé en faveur des groupements régionaux pour pouvoir relever les nombreux défis auxquels l’Afrique fait face. « … Tous ces investissements sont onéreux. Si un pays s’engage à les réaliser seul, ce sera au prix d’un endettement suicidaire. Ces réalisations ne seront possibles qu’en poule de pays ou dans le cadre des communautés sous régionales », a-t-il renchéri.

Renforcement du partenariat avec la Russie

Poursuivant son allocution, Denis Sassou-N’Guesso a précisé que, l’accompagnement de l’Afrique par la Russie appelle au renforcement du partenariat stratégique gagnant-gagnant. Aussi, a-t-il souligné, la nécessité pour les Africains « de se concerter pour définir les infrastructures prioritaires qui constitueront la base de négociation globale dans le cadre des partenariats public-privé, du financement BOT ou de crédit confessionnel remboursable sur le long terme ».

L’Afrique ne pourra se développer, a soutenu Denis Sassou-N’Guesso, « que dans le cadre d’une synergie d’intérêt et non autarcique se fondant sur de petits projets sans envergure ». Une telle coopération, selon lui, ne devrait pas être réduite à une simple générosité basée sur l’aumône, pour les uns et la mendicité, pour les autres.

L’initiative africaine sur conflit russo-ukrainien n’est ni à négliger, ni à sous-estimer

Bien que distante de la zone du conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’Afrique en subit les conséquences. Aussi le président Denis Sassou-N’Guesso a-t-il appelé au retour de la paix dans cette partie de l’Europe. «… j’en appelle ardemment à la fin du conflit russo-ukrainien », a-t-il déclaré avant d’inviter les parties belligérantes à prendre en compte l’initiative africaine.

Le chef de l’Etat congolais a précisé que « pour une solution adéquate au conflit ukrainien, l’initiative africaine ne doit ni être négligée, ni être sous-estimée », a-t-il relevé, avant de saluer la position du président Poutine sur cette initiative. Une démarche de président russe, Vladimir Poutine, qui vise à considérer avec respect la proposition de l’Afrique sur cette crise avec l’Ukraine et l’étudie attentivement.

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