Le politologue béninois Richard Boni Ouorou n’a pas apprécié le discours du chef de l’Etat Burkinabé au sommet Russie-Afrique. Dans une analyse pointue, il a donné les raisons qui ont motivé sa position.
Ci-dessous l’analyse de Richard Boni Ouorou sur le discours du président Burkinabé à St Pétersbourg
De vous à moi, je n’ai pas aimé le discours du président Burkinabé à st Petersbourg
On peut très bien défendre les intérêts de son pays sans pour autant discréditer les autres ou les traiter de marionnettes.
Diriger un pays n’est pas une chose facile et malgré toutes les critiques dont nous accablons patrice Talon moi en premier, j’ai bien conscience des difficultés auxquelles il peut faire face dans l’exécution de sa mission.
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En ce sens, chaque président malgré tout ce qu’on peut leur reprocher essaie tant bien que mal de faire ce qu’il pense le mieux.
Nos pays sont pauvres et nos élites abrutissent nos populations. Personne ne veut payer ses impôts pour aider l’Etat à être autonome.
Dès qu’un opérateur économique est soupçonné d’évasion fiscal, au lieu de donner l’argent a l’état, il va créer un parti politique et devient opposant. Des paresseux à qui il va donner une partie de l’argent, prendront d’assaut les médias pour dire combien les nouveaux dirigeants harcèlent son leader qui devient —Charismatique- du fait de refuser de payer ses impôts.
Dans de telles circonstances, comment voulez-vous que nos pays se développent sans aides ?
Enfin, il est essentiel que chaque citoyen contribue à l’essor de son pays en payant ses impôts et en soutenant les initiatives visant à renforcer l’autonomie de l’État. La création de partis politiques par des opérateurs économiques soupçonnés d’évasion fiscale ne fait qu’aggraver les problèmes et perpétuer le cycle de la corruption.
Pour sortir de cette situation, il est nécessaire de promouvoir une culture de responsabilité, de transparence et d’intégrité au sein de nos sociétés. Cela demande des efforts de la part de tous les acteurs, y compris les citoyens, les dirigeants et les élites économiques. Seul un engagement collectif pour le bien commun permettra de surmonter les défis et de construire un avenir meilleur pour nos pays.
Que chacun fasse sa part !
Issa Boni Richard Ouorou