TOGBE Crépin La place des souvenirs de Cotonou a abrité une exposition d’objets d’art réalisés par des détenus et ex-détenus handicapés des maisons d’arrêt. Ces derniers ont, à travers cette activité qui a eu lieu mardi 04 août 2020, révélé au grand public leur différents talents.
La réinsertion socioprofessionnelle des détenus et anciens détenus est une préoccupation majeure des organisations de défense des droits humains. C’est ainsi que le projet « Dedans-dehors », appui à la réinsertion socioprofessionnelle des détenus et ex-détenus handicapés, a été conduit par le réseau Wildaf Bénin. Selon Françoise Sossou, coordonnatrice nationale du réseau Wildaf-Bénin et chef de file dans la mise en oeuvre dudit projet, les objets d’art, de peinture présentés ce jour sont des oeuvres réalisées par les personnes handicapées détenues et ex-détenues des prisons Abomey-Calavi, Cotonou et Ouidah.
A en croire la coordonnatrice, ce projet financé par le programme d’appui à la justice à travers l’Union Européenne, a permis de former les personnes handicapées sur leur droit également sur la réalisation des objets d’art et autres. « A travers ce projet, les personnes handicapées détenues et ex-détenues ont cru de nouveau en eux-mêmes et ont compris que faire la prison n’est pas une fin en soi. Et cette formation doit leur permettre de continuer leur vie une fois à l’extérieur du milieu carcéral afin de pouvoir se prendre en charge », a-t-elle fait savoir.
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Des propos entièrement approuvés par Solange Dongana responsable administrative et financière de Wildaf qui estime que cela permet aux bénéficiaires qui sont déjà doublement marginalisés car étant handicapés et avoir faire la prison, d’exprimer leur talent et de vivre comme tout être humain normal. « Raison pour laquelle, le réseau Wildaf, fidèle à son engagement de défendre les droits humains en général et ceux des femmes, enfants et handicapés en particulier, a pris à bras le corps ce projet afin de permettre à toute personne aussi bien handicapée ou valide de contribuer à l’insertion socioprofessionnelle », indique t-elle avant d’inviter tout le monde à acheter les objets afin d’encourager les détenus ou anciens détenus handicapés.
Faut-il le préciser, ce projet a fait le bonheur de plusieurs anciens locataires des maisons d’arrêt. Ils en n’ont profité également pour témoigner leur gratitude aux initiateurs car disent-ils, grâce à ce projet, ils ont pu s’insérer la vie sociale.
