Économie et démocratie : Richard Boni Ouorou établit le lien entre ces deux mots dans le développement d’un pays (1ère partie)

Richard Boni Ouorou

Richard Boni Ouorou

Le politologue Richard Boni Ouorou a mené une réflexion sur le rapport qu’il y a entre l’économie et la démocratie dans un pays. Ainsi, dans la première partie de son analyse, le socioéconomiste béninois énumère d’abord les conditions sociales nécessaires pour favoriser le développement de la démocratie.

Sujet : Economie et Démocratie

Partie 1/ Conditions sociales et développement de la démocratie

La démocratie est un système politique qui repose sur la participation citoyenne, la transparence et la responsabilité des gouvernants. Dans nos sociétés africaines post-dictature, la démocratie est souvent fragilisée par des défis sociaux, politiques et économiques. Cependant, des conditions sociales sont nécessaires pour favoriser son développement.

Des conditions sociales :

La première condition sociale nécessaire au développement de la démocratie dans nos sociétés est l’éducation. Car l’éducation est la clé pour former des citoyens informés, capables d’exercer leur citoyenneté de manière responsable et éclairée. Une population éduquée est plus à même de comprendre les enjeux politiques et de participer activement à la vie démocratique de leur pays. L’éducation doit donc être accessible à tous, notamment aux femmes et aux minorités, afin de construire une base solide pour la démocratie.

La deuxième condition sociale nécessaire est la liberté d’expression. En effet, la liberté d’expression est un droit fondamental des citoyens et un pilier de la démocratie. Dans nos sociétés africaines, la liberté d’expression est souvent bafouée par des régimes autoritaires et des lois restrictives. Les citoyens doivent pouvoir exprimer leurs opinions sans crainte de représailles, que ce soit dans les médias, sur les réseaux sociaux ou dans la rue. La liberté d’expression permet de dénoncer les abus de pouvoir, de critiquer les gouvernants et de proposer de solutions alternatives.

A lire aussi : Bénin : voici le point de vue de Richard Boni Ouorou sur la croissance démographique et développement

La troisième condition sociale nécessaire est la participation citoyenne. Elle représente le moteur de la démocratie. Les citoyens doivent pouvoir participer activement à la vie politique de leur pays, que ce soit en votant, en s’organisant en associations, en mouvements ou en partis politiques, ou encore en manifestant pacifiquement. La participation citoyenne permet de renforcer la légitimité des institutions démocratiques et de rendre les gouvernants responsables devant les citoyens.

La quatrième condition sociale nécessaire est la justice sociale. La justice sociale est un pilier de la démocratie, car elle permet d’assurer l’égalité des chances et la protection des droits de tous les citoyens. Dans nos sociétés africaines, la justice sociale est souvent mise à mal par des inégalités économiques, sociales et territoriales. Les gouvernants doivent garantir l’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi et à la sécurité pour tous les citoyens, sans discrimination et sur tout le territoire.

En conclusion de cette première partie, nous pouvons dire que le développement de la démocratie dans nos sociétés africaines post-dictature nécessite des conditions sociales telles que l’éducation, la liberté d’expression, la participation citoyenne et la justice sociale. Ces conditions sociales sont interdépendantes et se renforcent mutuellement. Les gouvernants doivent donc s’y engager.

Issa Richard Boni Ouorou

Lire le précédent

Congo : gratitude des habitants de la Likouala au président Denis Sassou-N’Guesso pour la centrale thermique

Lire la suite

Bénin – Cour Constitutionnelle : les membres de la nouvelle mandature connus

Laisser un commentaire

Le plus populaire