Meschac Degbetchi 
Le 8 juillet 2023, face à la presse, au palais du peuple, à Brazzaville, chefs d’Etat congolais et kényan ont réaffirmé leur volonté commune de mettre en place, de façon effective, la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et de faire que l’Afrique soit considérée comme un acteur majeur dans la lutte contre les changements climatiques.
Cette déclaration a été faite par les deux chefs d’Etat, au palais du peuple à Brazzaville, lors de la conférence de presse conjointe, qui a suivi la signature des accords de coopération entre le Congo et le Kenya. A la faveur de la visite d’Etat de trois jours du président kényan, William la Ruto en République du Congo, les deux pays ont, en effet, paraphés dix-huit accords de coopération dans divers domaines, à l’instar de l’agriculture, l’élevage, la diplomatie, le tourisme et bien d’autres.
La vitalité de la coopération entre les deux pays
Face à la presse, le président congolais, Denis Sassou-N’Guesso a apprécié à sa juste valeur, l’évolution des relations entretenues par le Congo et le Kenya. Pour lui, ces accords «concrétisent la volonté politique que le président Ruto et moi-même avions déjà exprimée », a déclaré le président congolais. Le chef de l’Etat congolais a poursuivi que « nous avons la ferme volonté de développer tous les domaines de la coopération entre nos deux pays. Nous avons réaffirmé une ferme volonté, au cours du tête-à-tête. Ces accords que nous venons de signer ne seront pas des documents de tirroir, ils doivent être exécutés et nous allons suivre leur exécution ».
A lire aussi : Congo – Kenya : William RUTO à la découverte des potentialités économiques de la ville d’Oyo
Le Congo et le Kenya ont convenu de travailler en synergie dans une dynamique d’échange et de partage d’expériences pour stimuler le développement agricole et la libre circulation des personnes et des biens, notamment. Ainsi, la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine devrait prendre corps pour faciliter les échanges intra-africains.
Œuvrer pour l’intégration régionale
Le chef de l’Etat congolais a souligné l’évidence des obstacles encore nombreux sur la route du développement. « Il est évident qu’il y a encore de nombreux obstacles à surmonter, le manque, par exemple, d’infrastructures de transport en Afrique est un point de blocage très important… », a soutenu le président Denis Sassou-N’Guesso. Il a également indiqué la voie à suivre, pour aller vers une réelle intégration régionale. « Nous devons prendre sérieusement à bras-le-corps ce problème de la mise en place des infrastructures de base, de transports et de télécommunications », a martelé le chef de l’Etat congolais.
Prenant la mesure des enjeux de l’intégration en Afrique, Denis Sassou-N’Guesso a exprimé sa ferme volonté et celle de homologue kényan de réaliser une route qui partira du Kenya jusqu’en République démocratique du Congo, en passant par l’Ouganda et le fleuve Congo.
Pour sa part, le président William Ruto s’est félicité de la signature des accords et a donné des précisions sur la construction de cette route d’intégration régionale. Au Kenya, a-t-il affirmé, cette route est en construction et tout sera mis en œuvre pour faire que cette route atteigne Kisangani et, partant, le fleuve Congo. Ce qui permettra, selon lui, de rouler jusqu’à Pointe-Noire, après la construction du pont-rail sur le fleuve Congo.
