Meschac Degbetchi 
Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Adaptation des Villes aux Changements Climatiques (Pavicc), le ministère du cadre de vie et des transports en charge du développement durable ; a procédé à la signature d’une convention avec les maires de quatre communes. La cérémonie de signature a eu lieu jeudi 19 octobre 2023 dans les locaux du ministère.
Les maires des quatre communes concernées par la mise en œuvre du Programme d’Adaptation des Villes aux Changements Climatiques (Pavicc) viennent de signer une convention avec le ministre du cadre de vie et des transports en charge du développement durable (MCVT), José Didier Tonato. Il s’agit des maires Luc Atrokpo de Cotonou, Ruffino d’Almeida de Bohicon, Jonas Gbènameto de Sèmè-Podji et Bernard Adanhokpé de Comé. Dans son mot introductif, Comlan Hounnou, directeur général du développement urbain a laissé entendre que la présente activité constitue un acte qui affirme la volonté du gouvernement à développer un partenariat fructueux déjà conclu entre l’État et l’ensemble des communes.
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Il en a également profité pour rappeler que le Pavicc, vise à accroître les capacités d’adaptation des communes bénéficiaires aux changements climatiques. Le programme est financé dans l’Agence française de développement (AFD) et le budget national. Il s’exécute suivant quatre composantes majeures à savoir :
- la planification urbaine stratégique ;
- la mise en œuvre des infrastructures résilientes ;
- le renforcement des capacités et la conduite de changement ;
- la mise en oeuvre du programme.
Pour les maires des communes parties prenantes, le Pavicc est l’un des programmes phares du gouvernement qui vient résorber en quelque peu un problème récurrent que connaissent toutes les communes notamment celles de Bohicon, Cotonou, Sèmè-Kpodji et Comé que sont les inondations récurrentes qu’elles rencontrent et leur fragilité face aux catastrophes.
« Grâce à ce programme en cours de développement, les inondations récurrentes que nous connaissions, ont été quelque peu éteintes et aujourd’hui alors que les travaux ne sont pas encore totalement terminés, on voit déjà les traits positifs de ce programme », a fait savoir Ruffino d’Almeida, maire de la ville de Bohicon. Des propos renchéris par son homologue de Sèmè-Podji, Jonas Gbènameto qui indique que « c’est un projet qui non seulement a permis de réaliser des ouvrages mais aussi il permet vraiment de donner un nouveau visage à notre commune. Il permet en outre d’accroître nos potentialités en matière de mobilisation et si on vient à notre secours et que nous-mêmes nous ne venons pas notre propre secours je pense que ça va être compliqué ».
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Même son de cloche chez le maire de Cotonou. Pour ce dernier, la ville dont il a la charge a aujourd’hui la chance d’être fortement accompagnée par le gouvernement et plusieurs projets dont le Pavicc. Ainsi, les mesures sont d’ailleurs prises pour un meilleur entretien des infrastructures bénéficiées dans ce cadre. « Nous devons nous préparer à être en mesure d’entretenir ces ouvrages. C’est d’ailleurs un défi auquel nous sommes en train de travailler à relever puisque nous ne pouvons pas avoir cette chance et la gaspiller », a laissé entendre Luc Sètondji Atrokpo. Comme ses prédécesseurs, le maire Bernard Adanhokpé de Comé a également félicité le gouvernement avant de souhaiter que ce programme soit pérennisé.
De son côté, le ministre du cadre de vie et des transports en charge du développement durable, a fait savoir que le Pavicc est un cadre d’expérimentation de développement local dans un contexte difficile. Un contexte fondamentalement marqué par les effets de plus en plus pervers du changement climatique. C’est d’ailleurs pour cela qu’il précise que les quatre communes bénéficiaires de ce programme n’ont pas été choisies par hasard, elles sont fortement marquées par les aléas de l’inondation, de l’érosion côtière et d’autres aléas qui découlent directement de ces effets du changement climatique.
« Le Pavicc doit nous amener à avoir dans ces quatre communes, du savoir-faire. Le Pavicc pour nous, est comme un laboratoire, un programme pilote avec des projets pilotes à travers lesquels nous allons apprendre à faire en matière de construction de la résilience du changement climatique et c’est ainsi que nous allons ensuite démultiplier sur les autres communes tout ce que nous faisons. Ce que nous posons comme acte aujourd’hui, c’est le développement de nos communes et leur résilience vis-à-vis du changement climatique », a déclaré José Didier Tonato avant de souhaiter que le partenariat devienne plus actif pour que les populations aient la joie dans leur cadre de vie, afin que la culture de la maintenance de la salubrité se déploie dans les villes autres que celles du grand Nokoué.
